RSA : entre 2010 et 2013, 14% de bénéficiaires en plus pour l’Aquitaine


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Publication PUBLIÉ LE 25/11/2014 PAR Maxence Peigné

La pauvreté, un phénomène urbain qui touche le nord et l’est de l’AquitaineDans les villes de plus de 10 000 habitants, 10% des moins de 65 ans dépendent du RSA. Ils ne sont que 5% dans celles inférieures à 1000 personnes. La raison principale : « les gens vont plus facilement dans les agglomérations, où les parcs d’habitats sociaux sont fréquents, les services plus accessibles, et où ils espèrent trouver du travail », explique Christophe Demilly, directeur de la CAF 33. Rien qu’à Bordeaux, on trouve 22 000 bénéficiaires. Ils sont 8000 à Pau.
Mais les zones urbaines les plus touchées, ce sont celles à l’est de la CUB : Ambarès, Cenon, Floirac, Lormont ; ou à l’est de la région : Marmande, Villeneuve-sur-Lot, Bergerac, Périgueux, La Réole ou Castillon-la-Bataille. On en trouve même deux qui figurent parmi les cas les plus critiques du pays : Agen et Sainte-Foy-La-Grande, avec plus de 20% et 30% de couverture chez les moins de 65 ans.

Le RSA concerne surtout des personnes isolées sans revenuLe profil type d’un allocataire du RSA en Aquitaine, c’est une personne seule, citadine et sans emploi. En 2013, 61% ne percevaient aucun revenu, 49% étaient isolées sans enfant et 32% en situation monoparentale. Et pourtant, le phénomène est en train de s’installer en milieu rural, notamment dans le nord de la région où les vallées de la Garonne et de la Dordogne sont fortement frappées, ainsi que le Médoc. On trouve même quelques poches qui gagnent les Landes ou les Pyrénées-Atlantiques, pourtant relativement épargnées. « Cela concerne les bassins viticoles et d’élevages, détaille Madeleine Talavera, directrice de la MSA-Aquitaine. Un quart des bénéficiaires du RSA en milieu agricole sont en fait des patrons qui peinent à faire fonctionner leurs entreprises ».

Et pourtant, la région s’en tire mieux que le reste du paysS’il y a de la désindustrialisation dans l’est, des emplois saisonniers précaires dans le nord et un déficit d’entreprises dans le centre, l’Aquitaine a des atouts non négligeables pour limiter la casse. « On souffre d’une conjoncture nationale, mais certains secteurs marchent bien et ont mieux résisté à la crise, raconte Jean-Michel Quellec, directeur régional de l’Insee. Je pense à l’aéronautique, au tourisme, à la sylviculture, et, malgré tout, à l’agriculture et au milieu du vin ».
A l’échelle de la France métropolitaine, les zones les plus fortement touchées se trouvent sur le littoral méditerranéen et dans le Nord-Pas-de-Calais.

Le RSA*, revenu de solidarité active est un dispositif d’aide instauré en 2009. Administré par la CAF et son homologue agricole, la MSA, il distribue des sommes de 185e, 440e ou 470e en moyenne, aux 25-65 ans les plus en difficulté. Les attributions sont revues tous les trois mois selon le profil des allocataires. Au delà de 65 ans, d’autres minimas sociaux s’y substituent.

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