Rute, prisonnière impuissante de la zone de sécurité du Luno


Félix Duffour
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/03/2014 PAR Felix Dufour

Dimanche sur les 4,5 km du littoral d’Anglet c’était jour de fête pour les six restaurateurs qui entamaient leur saison estivale. Entre la Chambre d’Amour et la Barre, ils ont fait le plein. A une exception près. En effet, la Brésilienne Rute Neves devait ce week-end  ouvrir l’Epi Café, le restaurant saisonnier qu’elle a repris il y a deux ans après un voyage au long cours en Martinique Guyanne et Guadeloupe et un passage à Biarritz. Manque de chance, c’est à une vingtaine de mètres de sa terrasse que git l’épave du Luno, ce bateau qui s’est échoué sur digue des Cavaliers où il s’est brisé en trois morceaux. « Juste au moment où j’allais terminer l’installation de la pergola pour protéger le restaurant de la pluie et du vent et effectuer les travaux habituels de pré ouverture. J’avais dit à mon cuisinier de préparer la carte pour le 1er mars ».

Il faut dire que l’Epi Café bénéficie d’une belle clientèle, constituée particulièrement de locaux et de résidents du quartier de Chiberta. Un lieu d’autant plus prisé que l’on peut regagner son domicile à pied après avoir fait la fête à la Brésilienne.

Mais voilà, aujourd’hui, il est entièrement ceinturé de hautes barrières métalliques et se trouve en plein cœur du dispositif de démantèlement du Luno. Démantèlement qui doit commencer la semaine prochaine. « Dans mon malheur, j’ai la chance d’être locataire de l’établissement qui est sous adjudication et la Ville a aussitôt alerté l’assureur de la situation de l’Epi Café. »

L’Epi café transformé en PC opérationnel ?Pour sa part le maire Jean Espilondo pense que pendant les deux mois et peut-être plus, ces lieux pourraient faire office de PC des opérations. « Nous allons trouver un arrangement a-t-il expliqué car il est évident que compte tenu de son activité, Rute Neves subit un indiscutable préjudice. »

« J’en suis d’autant plus malade, poursuit-elle que les restaurateurs voisins, m’ont dit que le quartier de La Barre était devenu un lieu de pèlerinage  grâce au Luno et qu’il les fait énormément travailler. Sauf moi évidemment qui en suis plutôt prisonnière. »

Rute est l’unique personne qui a accès à ce lieu étroitement surveillée par une société de gardiennage luzienne. Car il est clair que pour les assureurs, il ne doit y avoir aucun risque d’accidents pendant cette longue et délicate opération qui va occuper une vingtaine de personnes. « Mais j’ai mal à l’estomac car ce lieu est devenu bien triste et rester sans activité est assez déprimant surtout quand il fait ce temps. »

En pleine saison Rute Neves emploi jusqu’à 7 saisonniers et participe à l’animation du quartier. « D’autant ajoute-t-elle que j’ai prévu évidemment de m’associer à la Coupe du Monde de football au Brésil à la mi-juin. C’est le rendez-vous incontournable des Brésiliens qui viennent surfer sur la Côte Basque et cette quinzaine qui devrait lancer ma saison. »

A moins qu’elle ne soit contrainte, si retard il y avait, à boire cette Coupe jusqu’à la lie.

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