Séjours à la neige : les stations N’Py reçoivent du renfort


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 08/02/2016 PAR Jean-Jacques Nicomette

N’Py, c’est du costaud. Les sept stations de ski qu’englobe ce réseau ( auquel l’exploitation du petit train de la Rhune a également été confiée) représentent aujourd’hui 54% du chiffre d’affaires réalisé par les domaines skiables des Pyrénées françaises. «  C’est à dire 350 millions d’euros injectés chaque année dans l’économie du Béarn et de la Bigorre et près de 3 500 emplois en équivalents temps plein » tient à rappeler Michel Pellieu, qui préside la société d’économie mixte N’Py. 

Quelques clics pour tout prévoirDans un marché tendu, où l’offre est plus importante que la demande, il n’est toutefois  pas évident de tirer son épingle du jeu. « Il nous faut innover, rechercher des économies, mutualiser des moyens » poursuit-il. Ce qui n’est pas simple lorsque certains hivers, comme celui de 2015-2016, débutent dans des conditions climatiques délicates. « Même si l’on résiste plutôt bien. Car Piau et Cauterets sont en positif, tandis que le Tourmalet et Peyragudes se situent au même niveau que l’an passé ».

Pour aller plus loin, N’Py a créé en 2014 sur Internet la première plateforme de réservation de vacances au ski dans les Pyrénées. Un outil indispensable lorsque l’on sait que près de 80% des journées ski sont produites par des clients qui séjournent dans les stations.

Le système est simple et pratique : en quelques clics, il est possible de connaitre tout de suite quelles sont les possibilités d’hébergement, mais aussi de cours, de location de matériel, de services et  d’activités offertes par 550 prestataires répartis sur les 7 domaines. On réserve en une seule fois ce qui nous intéresse, forfaits compris, et le paiement est reversé immédiatement aux fournisseurs. Ce qui leur permet d’éviter les problèmes de trésorerie. Le coût de l’abonnement perçu par N’Py variant entre 5% et de 10% du volume des ventes alors que les ténors mondiaux de la réservation ponctionnent généralement plus de 15%.

Un service 100% localAutre nouveauté : en septembre dernier, cette activité commerciale a été séparée de l’activité générale du réseau. Elle a été confiée à une filiale, N’Py RESA, qui a pris la forme d’une société anonyme simplifiée.

Michel Pellieu et Christine Massoure, président et directrice générale de N'Py, aux côtés de leurs partenaires de la Caisse des Dépots, du Crédit Agricole, de la Caisse d'Epargne et de EDF

Intéressés par une formule qui correspond bien aux attentes des clients et qui est 100% locale, plusieurs partenaires tant publics que privés ont apporté leur soutien à cette initiative. Le capital de N’Py RESA a ainsi été augmenté de 1,28 million d’euros.

« Des activités non délocalisables »Le premier contributeur n’est autre que la Caisse des dépôts, une vénérable institution financière mise au service du développement économique de notre pays et bénéficiant de la garantie du Parlement. Excusez du peu !

 Pour Thierry Ravot, son directeur régional, cette présence est évidente. « Nous sommes sur un territoire d’avant-garde » assure-t-il en évoquant le travail d’équipe mené par les acteurs locaux. Mais aussi la fiabilité d’un projet de mise en valeur de la montagne susceptible de faire venir à terme des touristes toute l’année dans les Pyrénées. « Car il y a quatre saisons ».

Mêmes échos chez Christian Caussidery, le directeur de l’agence Pyrénées de la SAFIDI. « De telles activités ne sont pas délocalisables. Nous avons envie de pérenniser tout cela. On croit en ces territoires. On y vit. On les aime. Si on peut contribuer à les développer, on en sera ravi ».

« N’Py incarne une certaine forme  de dynamisme local » assure pour sa part Stéphane Kolb, chargé du pôle banque de développement régional à la Caisse d’Epargne. Avant de souligner l’intérêt que lui inspire la plateforme de réservation mise en place par le réseau. Car l’impact local est évident. « Un euro investi dans la neige, ce sont sept euros injectés dans l’économie locale » rappelle Henry Desclaux, qui représente PG Invest.

Le nerf de la guerreAu cours de la dernière saison, N’PY RESA a généré un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros. D’ici une dizaine d’années, l’objectif est d’atteindre les 60 millions d’euros.

« C’est dans la prestation hébergement que l’on va se développer » estiment ses responsables. La plateforme de réservation, qui mobilise près de 20 000 lits, s’intéresse ainsi en ce moment , avec l’aide des offices de tourisme et des domaines skiables, à ceux que l’on appelle les « loueurs diffus » : des propriétaires faisant  appel à divers sites d’annonces généralistes sur Internet pour dénicher des locataires. Une pîste parmi d’autres.

Une chose est certaine. Sans les soutiens apportés par les partenaires, et la montée des fonds, « on n’aurait pas pu aller aussi vite » reconnait Christine Massoure, la directrice générale de N’Py. « Car aujourd’hui, sans moyens, on ne peut pas exister à côté des majors ».

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