Starperche : l’élite des perchistes en compétition à Bordeaux


Benlaf Photographie
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/01/2020 PAR Maxime Giraudeau

« Finalement je n’ai pas mis le bonnet », s’amuse Damiel Dossevi. Nous sommes dix jours avant Starperche et il fait un peu moins froid que prévu, ce matin-là, sur le Stade Stéhélin, quartier ouest de Bordeaux. Damiel est perchiste, plusieurs fois sélectionné en équipe de France et même champion d’Europe espoirs en 2005. « Jean-François Raffalli nous souffle l’idée d’un retour de Starperche à l’hiver 2018. Il nous dit que ce serait pour l’an prochain » se souvient Damiel. Raffalli est un ancien athlète de haut-niveau, commentateur mais surtout créateur du « Perche élite tour ». Ce circuit hivernal de meetings de saut à la perche réunit, chaque année, les meilleurs spécialistes français et internationaux depuis 2006. L’étape bordelaise Starperche en fait partie cette année-là mais disparaît des radars après l’édition 2007.

 

Damiel Dossevi lors de l'édition 2006

Carnet d’adresses

Aux côtés de Damiel, sa perchiste d’amie Marion Lotout – passée plusieurs fois par la case équipe de France – a le même souhait : faire revenir Starperche. « En 2000, pour la toute première édition, on avait peint les affiches; on allait voir les commerçants » témoigne Damiel. La démarche était déjà artisanale; les deux perchistes s’en inspirent pour porter le projet version 2020. Ils sont suivis par l’association Objectif Perche Atlantique qui promeut la discipline « la plus spectaculaire de l’athlétisme » selon leurs dires. « Nous avons envoyé des mails à des partenaires potentiels. Ça ne répondait pas. » Il faut donc affiner les cibles et le réseau pour espérer obtenir les financements nécessaires. Le déclic ? L’hôtel Mercure quartier Saint-Jean leur propose des tarifs réduits pour l’hébergement des athlètes. Six partenaires privés et quelques institutions publiques plus tard, dont la mairie de Bordeaux, l’affaire est montée. « Nous maîtrisions mieux la partie invitation des athlètes, commente Damiel, Renaud Lavillenie m’a tout de suite dit oui. » C’est effectivement plus facile quand on a le numéro du champion olympique français. De quoi réunir un beau plateau d’athlètes. 162 pour être précis, du niveau régional à un recordman du monde, en passant par quelques vieilles pointures.

 

 

 

Objectif Jeux Olympiques

Les perchistes du cru 2020 s’envoleront donc dans le Palais des Sports, en centre-ville de Bordeaux. Une salle mieux lotie que l’ancien gymnase Stéhélin où avaient eu lieu les éditions précédentes. La capacité passe de 500 à 2 000 personnes. « La mairie nous a ouvert les portes et ça a changé notre vision » se réjouit Damiel. Dès le vendredi 17 janvier, les scolaires défileront dans l’enceinte couverte pour s’initier au maniement de la perche. De jeunes amateurs aguerris prendront ensuite part à une compétition, maillots de clubs régionaux au corps et pointes serrées aux pieds. « En fin de journée ce sera le concours des vieilles charrues » comme l’appelle Damiel. Comprenez que les anciens reprendront du service, le temps d’une soirée, avec Jean Galfione, champion olympique en 1996, perche en tête. Samedi 18, place aux concours officiels : des régionaux le matin aux élites en début de soirée. On parle presque de voltige aérienne. « Marion [Lotout]sera préservée, au maximum, pour qu’elle saute dans de bonnes conditions » assure Damiel. Car Marion est l’athlète du groupe qui vise les Jeux Olympiques de Tokyo, cet été. 4m70 c’est la barre à franchir pour espérer y aller. Le co-organisateur en est sûr : « les performances seront là, avec le public on aura l’ambiance en plus. Grâce aux encouragements, les perchistes s’envoleront. »

 

La billeterie : https://perche-atlantique.fr/starperche-2020/

 

 
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