Talence fête les circuits intégrés


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/06/2015 PAR Romain Béteille

Imaginez. Demain, un drône surveille votre maison pendant que vous partez travailler. Dans la cuisine, un petit robot s’affaire à laisser mijoter lentement le dîner de ce soir. Nous n’en sommes pas encore là, mais les robots sont déjà quasiment devenus une réalité. Les drônes et les fusées, eux, sont réels depuis longtemps. C’est d’ailleurs la passion et le hobby principal du club EirSpace, club étudiant aérospatial, qui présentait sur son stand des fusées et des drônes fabriqués par la trentaine de membres qui le composent. Alexandre Marque, étudiant à l’ENSEIRB-MATMECA, est l’un d’entre eux. « C’est avant tout une passion personnelle. Pour ma part, je l’ai découverte dès mon entrée à l’école. Ces projets, on les mène en dehors des heures de cours ». Objectif : fabriquer des mini fusées la première année pourapprendre, et passer ensuite à des fusées d’environ 2 mètres de haut. Les drônes, eux, peuvent avoir différents objectifs : de l’apprentissage du pilotage à la prise de vue en passant par le vol autonome. 

On se dit sans connaître que le matériel pour fabriquer tous ces projets coûte très cher. « Pas tant que ça », nous dit Alexandre, « sur les plus grosses fusées on table entre deux et trois mille euros. Mais on a développé des partenariats qui nous permettent d’avoir des pièces moins chères par exemple ». Le club gagne aussi des prix, ce qui permet de financer les projets et de continuer à développer des machines. Le C’Space, organisé par le CNES, est l’objectif principal des projets fusées, « c’est la campagne de lancement qui nous permet de concrétiser le travail de toute une équipe pendant un an ! ». Auparavant organisé à Biscarosse, il se délocalise cette année à Tarbes. « C’est un concours international, il y a des étudiants de toutes les nationalités qui y participent ». Une de leur fusée a gagné un prix (et un joli chèque de 1000 euros), avec à la clé des publications dans des journaux scientifiques spécialisés.

Où l’on découvre »Cherry »Des stands comme ceux là, il y en avait une vingtaine répartis entre démonstrations, conférences et autres ateliers en tous genres. Cette manifestation, assez innovante et plutôt unique était organisée pour la première fois sur ce campus. On a pu y découvrir pas mal de nouveautés, mais l’un des projets les plus ambitieux avait plutôt le nom d’un fruit que celui d’un Transformers. Cherry, en effet, est plutôt unique en son genre. A l’origine de ce robot de 84 centimètres, quatre étudiants de l’Einseirb qui ont développé, en partenariat avec Sogeti, Prima (déjà concepteurs avec l’Inria du robot Poppy) et la Direction Générale de l’Innovation Numérique et des Systèmes d’Information de la Ville de Bordeaux. L’intérêt pour la ville de Bordeaux de se concentrer sur le développement d’un petit robot ? Comme dit plus haut, Cherry est unique : il est destiné à aider les enfants hospitalisés en discutant, jouant, communiquant. 

Maximilien Oberlis, concepteur du projet, nous en parle. « Au départ, c’était un projet étudiant présenté dans le cadre de la Semaine Digitale. La mairie de Bordeaux s’est très vite montrée intéréssée par la robotique, parce qu’ils voulaient développer une politique de l’enfance et de la petite enfance et disposer d’un service avec une vraie plus-value sociale », raconte-t-il. « Le projet s’est ensuite intégré à l’Einserb parce que l’établissement avait toutes les composantes pour le développer. Ensuite, le travail a continué chez Sogeti. Le but, c’est de développer Cherry dans les hôpitaux, qui disposent déjà d’ordinateurs pour enfants mais à qui on a proposé cette alternative du robot. On peut tout imaginer pour ce prototype à l’avenir, comme son déploiement dans les milieux gériatriques au service des personnes âgées ».

Pour l’instant, Cherry en reste au stade de prototype avancé, et la journée des robots était aussi l’occasion pour le public de proposer, dans le cadre d’ateliers, des applications qui pourraient potentiellement être intégrées à Cherry. Réalisé en open-source avec l’aide d’imprimantes 3D, le coût de revient de ce robot est assez bas par rapport au reste du marché : environ 4500 euros. Une première version finale devrait être présentée à l’été 2016, et le projet a déjà intégré le tout nouveau Fablab créé par l’Enseirb. Le Robot Makers’ Day aura en tout cas été un nouveau ban d’essai pour ces passionnés, fiers de présenter leurs dernières innovations à un public de curieux et de néophytes. L’occasion, pour quelques heures, de cotoyer des yeux notre futur, qu’il soit proche ou plus lointain. 

L’info plus : pour redécouvrir le site internet de l’évènement (en attendant la deuxième édition l’année prochaine), rendez-vous par ici.  

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