L’Aviron Bayonnais retrouve l’arène du Top 14


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 09/08/2014 PAR Felix Dufour

Quand vendredi retentira dans l’antre du stade Jean-Dauger, l’hymne « Peña Baiona » adapté du « Vino Griego » qui s’élève pour célébrer l’entrée des ciel et blanc sur la pelouse face aux diables Rouge et Noir de Toulon, l’entraîneur argentin Patricio Noriega, se dira que le sablier de la saison 2014-2015 est désormais en marche. Si ce n’est que le remontoir n’est pas allé en cette intersaison jusqu’au bout de sa course. Il est pas fou Afflelou, il est pas fou le sponsor majeur de l’Aviron bayonnais:le ressort a été ramené à un développement de 18,2 M€ à 15,8M€. Qui se traduit, forcément par l’enregistrement de 11 départs pour 4 arrivées. Le duo  Noriega-Morlaes, avec Gonzales missi dominici de la direction du club pour les avants,  deux incontournables passés par la case BO, va gérer. Avec la satisfaction d’avoir vu se révéler de jeunes joueurs comme Charles Ollivon, 21 ans, le talonneur Anthony Etrillard, 21 ans, le centre Mathieu Ugalde, 22 ans, qui a opéré la même percée que son père Yves au sein du nouveau conseil municipal de Bayonne. Mais les deux premiers, blessés, étaient incertains pour tirer la première fusée d’un feu d’artifice qui va durer 17 journées.

En revanche, tous étaient présents pour la présentation officielle de l’équipe aux supporters effectuée en soirée aux arènes de Bayonne. Ce jour-là, avec le président Mérin ils ont assisté aux évolutions de l’école taurine Adour Aficion du maestro Richard Millian. Avec en guest star, l’entrée surprise dans l’arène du troisième ligne Dwayne Haare (notre photo), très à l’aise devant la bête » et l’ailier Marvin O’Connor, très encadré par Richard Millian. Sous le regard inquiet des entraîneurs, Noriega et Morlaes. Mais aussi de tous leurs camarades à commencer par le centre Joe Rokocoko, quatrième marqueur d’essais du Top 14 l’an dernier, qui avaient pris place derrière la barrera.

« Pas d’objectif comptable » pour le président Merin

Comme on aura pu le lire plus haut la saison 2013-2014 se sera disputée sur le terrain et…dans les vestiaires. Notamment au niveau de la direction technique et de la présidence. Ainsi Alain Afflelou a-t-il cédé le poste suprême dans un premier temps à Philippe Neys, un entrepreneur bayonnais ayant pignon sur rue et sponsor incontournable avant que celui-çi ne se lance aux municipales sur la liste de Sylvie Durruty, dans un premier temps en délicatesse avec le futur maire de la ville Jean-René EtchManu Merin présient Aviron bayonnaisegaray, avant de le rejoindre. Adour rime avec Amour toujours. Une option qui incita le club à se tourner vers un vieux briscard de l’Aviron, Manu Merin (à gauche sur notre photo). Une autre réussite sociale. Apprenti ferronnier et immigré espagnol, il a été le premier à renifler le futur succès des planchas qui pointaient le nez dans son pays. Il en a fait fabriquer là bas pour faire travailler les gens du village avant de créer Forge Adour à Bayonne devenue il y a une dizaine d’années le fleuron de la spécialité. Côté sport, pour aider les gamins des quartiers, il s’est toujours impliqué dans le secteur associatif avant de connaître le succès avec la section football de l’Aviron dont il devient le président. Il choisit alors comme entraîneur Christian Sarramagna, un « Vert » de la grande époque, originaire de Bayonne. Qui conduira  son onze dans un joli parcours en Coupe de France 2003-2004  en parvenant à battre Niort à Niort, Guingamp puis les Girondins en Coupe de France à Jean-Dauger et faire monter l’équipe en National. Jusqu’à qu’une brouille mette fin à cette association et cette amitié. Ce sera aussi la fin des illusions footballistiques de Bayonne qui verra ce parcours être suivi d’une regrettable dégringolade. Seule trace de cette époque, le stade Didier Deschamps » inauguré » par le capitaine de l’équipe de France et Bayonnais quelque temps après la coupe du Monde de 98. Ainsi a-t-on fait appel à ce pilier des bleu et blanc pour faire face aux diverses intempéries au royaume d’ovalie. Il analyse la saison prochaine avec lucidité avec deux matches amicaux qui se sont terminés par deux victoires dont une contre Biarritz (40-17) et Newcastle (26-25): « Je n’ai pas fixé d’objectifs comptables aux staff comme au joueur. Je sais que nous faisons partie de la seconde partie du peloton. Seul objectif viser le maintien avant d’attendre le verdict de la dernière journée, comme cela a souvent été le cas. »

Avec la satisfaction d’avoir réussi à résister aux tempêtes de la saison dernière et de se retrouver seul club basque parmi l’élite. De quoi dès ce vendredi trinquer avec un bon « vino griego ».

 






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