Tribune libre – Refondation de l’école et langues régionales : la mobilisation a payé !


Patrice Formage
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/06/2013 PAR Patrice Formage (président de l’ostau occitan IEO33)

C’est une avancée historique, c’est une victoire collective. Et il convient de saluer l’implication du monde associatif, d’élus locaux et régionaux, de parlementaires (les socialistes Alain Anziani, Florent Boudié, Françoise Cartron,Sandrine Doucet, Martine Faure, Pascale Got, Vincent Feltesse, Conchita Lacuey, Noël Mamère, Philippe Plisson, Marie Récalde, Alain Rousset), qui a convaincu le ministre de l’Éducation.

Plusieurs questions écrites avaient été posées à Vincent Peillon, une lettre de huit parlementaires girondins (PS, Verts) avait été adressée au Premier ministre.
L’avancée que nous attendions est arrivée. Elle se traduit par trois amendements :

  • Le premier introduit dans le Code de l’éducation la reconnaissance des langues régionales comme appartenant au patrimoine de la France.
  • Le deuxième reconnaît l’apport des cultures régionales dans l’enseignement dispensé par les professeurs.
  • Enfin, le troisième donne la possibilité aux élèves résidant dans une commune dont les écoles ne proposent pas d’enseignement des langues régionales d’être inscrits dans une école d’une autre commune qui le pratique.

Pour le ministre de l’Éducation nationale « jamais la France n’est allée aussi loin dans la reconnaissance des langues régionales ». Vincent Peillon ajoute que la loi « permettra une sécurisation juridique de l’enseignement des langues régionales et un rapport de forces rééquilibré avec les rectorats à qui l’on pourra l’opposer ».

Le recours aux langues régionales est donc maintenant possible dans le premier et le second degré. Rappelant le principe du français, langue d’enseignement, les parlementaires ont souligné que ce recours n’était pas limité à l’amélioration de l’apprentissage du français, l’ouvrant ainsi aux autres matières.

La possibilité nous est désormais donnée de développer le bi-linguisme dès le plus jeune âge, en favorisant, par une travail commun entre les collectivités (Région, Département) et l’Education Nationale, l’ouverture de classes bi-lingues, mais aussi de calendreta en Gironde.

Aujourd’hui, chaque année, cinq à six sites d’apprentissage sont ouverts en Aquitaine. Pour répondre à la demande, la Gironde doit développer une offre nouvelle sur la CUB comme en zone rurale, ce qui nécessite de former des maîtres. Enfin, une concertation, efficace et collaborative entre les différents partenaires, doit permettre que l’occitan soit enseigné dès le plus jeune âge, notamment dans le cadre périscolaire.

L’occitan a conquis sa légitimité pleine et entière dans l’enseignement. Pour faciliter encore sa transmission, il nous revient de rendre la langue réellement présente dans la vie publique, les medias et tout ce qui favorise la socialisation… A nous d’occuper la  vraie place qui nous est donnée !

Amistats

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