Troisième procès Bettencourt : aucune peine de prison requise contre la juge Prévost-Desprez


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 09/06/2015 PAR Nicolas César

Isabelle Prévost-Desprez nie farouchement avoir divulgué, dans des échanges téléphoniques, les détails d’une perquisition au domicile de Liliane Bettencourt, le 1er septembre 2010. Une perquisition relatée le jour même dans Le Monde par le journaliste Jacques Follorou, avec qui la magistrate avait cosigné un livre quelques mois plus tôt. Elle s’est défendue d’avoir violé le secret professionnel. « Je n’ai eu que des discussions personnelles ou portant sur des points de procédure lors de ses contacts avec Jacques Follorou, « un ami » de longue date, ou avec de nombreux autres journalistes », a expliqué la juge à la cour. Isabelle Prévost-Desprez a aussi rappelé l’ambiance détestable qui régnait en 2010 au tribunal de Nanterre. Une lutte d’influence menée notamment par le procureur Philippe Courroye à l’époque contre les magistrats du siège. Tout ceci sur fond d’amitiés politiques avec le président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy… 

Quid des SMS de l’infirmier de Liliane Bettencourt ?Mais, ces explications n’ont pas convaincu le parquet. Le procureur adjoint de Bordeaux, Gérard Aldigé n’a pas été « tendre » à son égard. « La pratique de la divulgation d’informations est habituelle chez Isabelle Prévost-Desprez. Et elle est presque revendiquée », a-t-il déclaré dans un long réquisitoire. Pour autant, il n’a pas demandé de peine de prison à l’encontre de la juge de Nanterre. Si l’enquête a bien identifié des SMS échangés avec Jacques Follorou, leur teneur n’a jamais pu être établie. « On voit bien que c’est une source judiciaire qui a confirmé le déroulement de la perquisition chez Liliane Bettencourt », a martelé Gérard Aldigé. Une analyse, qui n’est pas forcément partagée par le président du tribunal, Denis Roucou. Il s’interroge sur l’existence d’autres SMS concomitants à cette perquisition. En l’occurence, ceux envoyés juste après le début de l’opération de police, par l’infirmier de Liliane Bettencourt, Alain Thurin à Marion Bougeard, conseil en communication de l’héritière de L’Oréal qui gérait alors ses relations avec la presse. 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles