Troubles dys : une journée pour s’informer à Périgueux


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/04/2018 PAR Claude-Hélène Yvard
Marianne Duprat avait bien soupconné que son fils Léandre, agé aujourd’hui de 12 ans et en classe de 5e, avait des difficultés et des troubles de l’apprentissage. Un enseignant de primaire, l’a même qualifié de fénéant. En tant que maman, elle avait bien remarqué des différences, de la lenteur, mais elle ne savait pas mettre des mots sur les troubles qui concernaient son fils jusqu’à ce que le diagnostic tombe, il y a deux ans. « Il était en CM2 lorsque le diagnostic est tombé. Léandre est d’intelligence normale mais il est dyspraxique. Il a simplement besoin d’être accompagné dans ses apprentissages. Comme beaucoup de parents, j’ai cherché comment l’accompagner au mieux, vers quels professionnels me tourner. Au départ, on se sent démuni, surtout ici en Dordogne, » explique Marianne Duprat. Elle a créé, il y a quelques semaines  Dyspraxique Mais Fantastique (DMF) Dordogne. Antenne périgourdine d’une fédération nationale, il s’agit d’une association de familles dont les enfants sont atteints de dyspraxie et troubles DYS associés. « Le but est de créer un  réseau d’entraide, d’écoute et de partage entre les familles et professionnels. » Aujourd’hui son fils est accompagné par un ergothérapeute et un psychomotricien, avec de temps à autre un suivi par une psychologue. « Mais ces enfants ont besoin de leurs parents en permanence à leurs côtés, pour les encourager dans leurs progrès. »  

Un handicap invisible

Marianne Duprat n’a pas oublié son parcours du combattant. Elle a souhaité organiser en partenariat avec les professionnels une journée d’information. Celle- ci a lieu le samedi 28 avril au Théâtre de Périgueux. « Il est important d’informer, les enseignants, les médecins, les parents qui peuvent avoir des doutes. Le but de cette journée, c’est l’échange. » Les troubles des apprentissages, souvent appelés « troubles Dys » sont des troubles cognitifs spécifiques qui affectent le langage oral (dysphasie), le langage écrit (dyslexie/dysorthographie), la coordination du geste et les troubles visuo-spatiaux (dyspraxies/TAC) ou encore de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/TDAH). Il n’existe pas d’étude fiable permettant de quantifier les troubles DYS en France. On estime cependant que 6 à 8 % de la population est touchée, soit 3 à 4 millions de personnes, enfants et adultes : 4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge sont dyslexiques, 3% dyspraxiques et 2% sont dysphasiques. « Le plus compliqué à faire comprendre à l’entourage et souvent aux enseignants, c’est qu’on se retrouve face un handicap qui ne se voit pas mais ses répercussions dans leur vie se font bien sentir. Il s’agit bien d’un handicap. » Marianne Duprat insiste sur l’importance de pouvoir poser un diagnostic précoce. « Plus le diagnostic arrive tôt, chez l’enfant, mieux c’est. Avec mon fils, je suis à un âge où c’est plus difficile surtout d’un point de vue psychologique. En mettant en place un accompagnement dès le plus jeune âge,  on favorise les chances de réussite. » 

Des professionnels pour répondre aux questions

A partir de 10 h, différentes associations ouvriront leurs stands : Dyspraxique Mais Fantastique (DMF Dordogne / Gironde), Association d’Adultes et de Parents d’Enfants Dyslexiques en Nouvelle-Aquitaine (APEDYS), Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces (ANPEIP), Association Nationale Pour aider les adultes et les enfants concernés par le trouble de l’attention (HyperSupers). Chacune donnera des conseils et des astuces pour la vie quotidienne et l’accompagnement.Des professionnels bénévoles comme Damien Debeaupuy, psychomotricien, Mme Da Costa, neuropsychologue, Hélène Faure, psychologue, Manuel Louchart, ergothérapeute, ainsi que des membres d’Orthophonistes 24 et Ergo 24 donneront des informations pratiques concernant le dépistage et les rééducations.  Tous sauront répondre aux questionnements des familles, des proches, des enseignants, désireux d’en savoir davantage sur ces troubles et les moyens d’accompagner l’insertion scolaire, professionnelle et sociale des enfants et des adultes touchées. » A 10 h et à 15 h, Mme Bernadet, graphothérapeuthe, proposera des ateliers de mise en situation « dans la peau d’un DYS «  (sur inscription auprès de l’association DMF 24). « 

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