Un Bordeaux-Paris en brouette pour sensibiliser aux « droits bafoués des enfants du divorce »


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Publication PUBLIÉ LE 16/11/2010 PAR Nicolas César

« Je vais marcher une trentaine de kilomètres par jour pour attirer l’attention des parlementaires sur les droits bafoués des enfants de couples divorcés et essayer de faire changer la loi sur les successions », raconte Jean-Louis Guimberteau, 59 ans, jeune retraité. Ce girondin a donc décidé de faire Bordeaux-Paris avec une brouette pour braquer les projecteurs sur ce problème. En effet, il s’estime spolié de l’héritage de son père, à savoir une belle maison en pierre et 4,3 hectares de vignes en appellation Lussac-Saint-Emilion. L’ensemble est estimé à 272 000 euros. Mais, ce qui provoque son amertume, c’est surtout le fait que la justice n’ait pas « réparé » cette « injustice », dont il se dit victime. En 2007, la cour de cassation et en 2009, la cour d’appel de Bordeaux ont refusé de lui accorder le moindre droit sur cet héritage. Ce n’est pas son premier « coup ». En 2008 et 2009, il avait déjà mené deux grèves de la faim à Lussac-Saint-Emilion dans l’espoir de « faire bouger les choses ». Sans succès.

Dénoncer les « dysfonctionnements de la justice »
Résultat, aujourd’hui, c’est la fille de la dernière compagne de son père qui est à la tête de la propriété viticole. Fustigeant « la médiocrité de la justice », le retraité a collé une photo d’un tas de cailloux sur sa brouette, avec les mots « Outreau, Boulin, suicide, Bettencourt », symboles, en référence aux derniers fiascos judiciaires. Un combat, qu’il va médiatiser à travers 34 étapes à brouette sur l’axe Bordeaux-Paris. La fin de la course est prévue le 18 décembre, avec une arrivée devant l’Assemblée nationale pour sensibiliser les députés. Il devrait passer les nuits chez des amis. Sur sa route, Jean-Louis Guimberteau a prévu de visiter les permanences locales des parlementaires. Une pétition est déjà en ligne (« Pétition droits bafoués des enfants victimes du divorce de tout âge ») sur le site : http://www.lodd.fr/. Une chose est sûre, l’homme est déterminé : « je préfère mourir debout qu’être vivant et couché », assure-t-il. Un combat, qu’il ne mène pas seulement pour lui, mais aussi pour les autres enfants de divorcés.

Nicolas César

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