Une application satellitaire née au Pays basque révolutionne l’univers du golf


Regigolf
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/11/2012 PAR Olivier Darrioumerle

L’idée est simple. Elle vise à empêcher de tricher. Traditionnellement en golf le comptage du score se fait manuellement. « Et l’erreur est humaine… », ironise François Ducos. Lors des compétitions, 54 joueurs sont distribués sur les 18 trous du parcours, ce qui signifie que trois joueurs se contrôlent mutuellement. A la fin du dix-huitième trou le  » scoring  » est remis au juge-arbitre qui l’envoie à la fédération. Grâce à son application GPS François Ducos propose d’automatiser le comptage, contrôlé et centralisé directement par la fédération. Il espère d’abord intéresser les clubs avant de proposer son application au Comité International Olympique (CIO) et faire de son application un outil objectif indispensable comme le Hawk’eye l’est devenu au Tennis.

L’application est en cours de développement à la technopôle d’Izarbel où quatre étudiants de l’ESTIA (école supérieure des technologies industrielles avancées) travaillent sur le projet. La balle de golf intelligente (smart golf ball) est munie d’une puce électronique. « Une feuille de papier sur laquelle on peut écrire et lire par ondes radios appelées RFID », explique avec pédagogie l’inventeur du projet. Le joueur de golf, quant à lui, porte une ceinture scellée ( smart golf box) qui contient un micro-processeur de la puissance d’un ordinateur et d’une batterie qui fait marcher l’ensemble. Le Linux embarqué émet et reçoit des ondes radios (RFID), déclenche la transmission de données et les mémorise. Le GPS relève la position de la balle au centimètre près toutes les deux secondes. La carte de score du golfeur est alors enregistrée dans la Smart Golf Box et son parcours reproduit sur un terrain de golf virtuel. 

«Nous travaillons aussi à cartographier les données visibles et les données cachées des parcours de golf pour reproduire les coups réalisés, et le coup idéal, sur des ordinateurs et des écrans.»L’application de cartographie intéresse déjà les jeunes golfeurs prometteurs. Elle leur permettrait d’analyser leur parcours, peut-être même leur swing. En revanche, pas sûr que l’application de contrôle plaise à tout le monde… Mais François Ducos, qui se définit comme un empêcheur de tourner en rond, s’amuse du gentleman agreement car Regigolf a des ambitions olympiques. « Le corpus des règles du Golf, plus épais qu’un dictionnaire, contenait plus de 18000 articles. Sans compter la jurisprudence qui mesurait trente centimètres par la tranche. » Depuis le 1er janvier 2012 les règles de St Andrews et celles de l’USGA américaine ont été unifiées car le CIO l’exigeait. Le golf va donc faire son entrée aux jeux de Rio en 2016.« Et le CIO est à la recherche d’un critère objectif de sélection. Ce ne sera ni les règles internes des pays ni le gentleman agreement ! », assure l’inventeur de Regigolf avec un sourire en coin. 

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