Université hommes-entreprises du Ceca : le courage, pour redonner un second souffle à notre société


Ceca
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2013 PAR Nicolas César

L’ouverture de l’Université a été marquée par la tonalité résolument optimiste d’un homme qui en fait profession, Phillippe Gabilliet. L’auteur de « L’éloge de l’optimisme » avait choisi une présentation imagée soulignant le trait et appelant l’humour à la rescousse, aussi souvent que possible. Son parti pris peut être résumé en trois points et quatre clés. « Regarder en priorité ce qui va bien, affirmer la possibilité du meilleur, dire sa confiance dans la volonté et l’action ». Tel est en quelque sorte le socle qui autorise l’optimisme. Quant aux clés de l’optimisme, elles consistent « à montrer les forces et les ressources, à rechercher les leviers d’influence et d’action, à parier sur les solutions partielles et temporaires, à se préparer aux opportunités imprévues ».

De son coté, Cynthia Fleury a défendu sa théorie de « la fin du courage ». Elle a, à mi-chemin entre analyse philosophique et analyse tout court, souligné le poids de l’aliénation sociale qui va grandissante, notamment depuis une quinzaine d’années. « Je n’en peux plus de faire l’envers de ce que je pense », tel est le résumé souvent entendu par ceux qu’elle reçoit et entend. La question a été longuement abordée sur le plan philosophique.

Selon Luc Ferry, « il n’y a pas de crise » Autre point de vue, celui de Fabrice Hadjadj, philosophe, directeur de l’Institut européen d’études anthropologiques. Pour lui, « le courage, c’est l’ouverture à l’ingérable, c’est reconnaître la difficulté de la vie, mesurer l’écart entre le principe et les réalités ». Derrière l’ingérable, se cache, par exemple, la peur de se tromper, d’échouer. « Est-ce que je dois prendre le risque d’investir ? ». Des questions que se posent tous les jours les entrepreneurs. Derrière se pose la question du pourquoi ou pour qui prendre ce risque ? « Le courage doit faire sens en cette période de crise et de fin des utopies progressistes », a répondu Fabrice Hadjadj. 

Selon Luc Ferry, « il n’y a pas de crise ». Pour le philosophe et ancien ministre de l’éducation, « ce n’est pas une crise, mais une série de mutations. Les innovations sont toujours destructrices dans un premier temps ». Il a rappelé que nous n’avons jamais autant « sacralisé » l’humain, en soulignant, à titre d’exemple, l’attention que nous portons à nos enfants ». Au fond, « puisque nous n’avons plus envie de nous sacrifier pour la Nation, la Révolution, la vraie question est de savoir quel monde nous voulons laisser aux générations futures ? », a-t-il conclu. 

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