Vinitech Sifel: la filière Fruits et légumes interpelle Bruno Lemaire, ministre de l’Agriculture


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/12/2010 PAR Joël AUBERT

Heureusement, qu’à l’exception de la production de melons, la saison 2010a mieux rémunéré les producteurs, le climat aidant; l’accord de modération des marges, passé en mai, ayant fait le reste. « Cet accord est historique, c’est la première fois que la distribution prend un tel engagement, c’est la première fois que nous rééquilibrons le rapport de forces en faveur des producteurs. En un an nous avons fait bouger les lignes » Bruno Lemaire que le remaniement ministériel a confirmé dans son poste en l’ élargissant à « l’Aménagement du territoire et à la ruralité » s’est personnellement engagé dans ce sauvetage de la filière fruits et légumes. Dès lors, il a saisi cette tribune pour capitaliser l’estime vigilante qu’à l’évidence lui porte cette branche de notre agriculture. Et de rappeler qu’il avait obtenu l’exonération des charges à un moment critique pour la filière.

La moitié du chemin
Un gainde compétitivité estimé à 500 millions d’euros chaque année pour les producteurs. « Nous avons fait la moitié du chemin. Je souhaite que nous allions plus loin encore en étudiant le coût du travail permanent. Une mission parlementaire fera à ce sujet des propositions d’ici juillet 2011. » Sur le terrain de la compétitivité où, au sein même de l’Union Européenne, les distorsions sont souvent très fortes, la question de l’environnement a été mise sur le tapis avecvigueur par Mme Delahaye, extrayant d’un petit sac deux poches d’endives dont l’une aux légumes traités, et l’autre pas, au dichloropropène. Entendons que le Grenelle n’a pas trop bonne presse, si peu d’ailleurs que la profession ne craint pas de dire « Pouce ! ». Le ministre n’a pas éludé le sujet, rappelant « que lundi encore il s’était battu sur ce dossier au Conseil européen, regrettant l’attitude de la Commission et ajoutant : « nous inciterons la firme à purifier son produit et à présenter un nouveau dossier… »

La Pac « maintenue »
Quant à la politique de contrats, cette fameuse contractualisation dont les pouvoirs publics font un cheval de bataille malgré un certain scepticisme des producteurs,le ministre considère que la loi de modernisation marque « un tournant majeur » ; le décret concernant les fruits et légumes entrant en vigueur en avril 2011. Si l’interprofession ne parvient pas à un accord, l’Etat prendra le relais. L’observatoire des prix et des marges veillantà « une juste répartition de la valeur ajoutée au sein de la filière ». Bruno Lemaire, rappelant à quel point l’Allemagne, dans la plupart des filières, était devenue un concurrent redoutable a saisi l’occasion de son passage à Bordeaux pour insister sur le renversement d’attitude de la Commission et de l’Union à propos de la PAC, la Politique Agricole Commune. Réorientation, justement permise par l’évolution de l’Allemagne qui a rejoint la France pour maintenir le budget PAC et les instruments de régulation du marché au-delà de 2013. « Aujourd’hui, nous avons une position commune avec l ‘Allemagne et j’ai engagé un tour d’Europe pour y rallier nos partenaires, c’est déjà le cas de l’Italie, de l’Autriche et de la Hongrie.

Photo : aqui.fr

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles