Quand le préfet rend visite à la Banque alimentaire de Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/09/2013 PAR Yann Lagarde

Cette visite a été l’occasion de rappeler quelques chiffres préoccupants : le nombre de bénéficiaires de la banque alimentaire est passé en deux ans de 25 000 à 31 000 tandis que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 964 euros par personne) a passé la barre des 180 000 en Gironde. Il est donc impératif d’anticiper d’un point de vue logistique la demande croissante de ces populations qui sont les plus fragilisées par la crise. Outre une hausse de la demande, la banque alimentaire doit aussi faire face à de nombreux obstacles dont le plus emblématique est le remplacement des palettes en bois par des palettes en plastique. Cette mesure imposée par la réglementation européenne peut sembler dérisoire face à l’urgence de la situation, d’autant plus qu’elle a un coût très élevé, environ 100 000 euros, puisqu’il faudrait environ 1300 palettes pour renouveler le parc. A titre de comparaison, la banque alimentaire a estimé qu’elle avait une capacité d’autofinancement d’environ 40 000 à 50 000 euros pour « les bonnes années ».

Une carence en produits laitiersLa banque alimentaire doit cependant faire face à une baisse en quantité des produits laitiers. Autre carence, la baisse de la quantité de fruits et légumes ramassés, estimée à 18% par rapport à 2010, ce qui représente environ 100 tonnes. Les conditions climatiques néfastes pour les produits agricoles sont en cause. Durant la présentation des chiffres au préfet, l’idée de travailler davantage avec les coopératives a été l’une des pistes intéressantes à suivre. L’un des points positifs de la réunion a été l’annonce des bons résultats en matière de création d’emplois. La banque compte de fait 18 salariés, parmi lesquels 6 emplois aidés, dont 2 emplois d’avenir et 3 services civiques, sans oublier le rôle crucial des très nombreux bénévoles.

Créer le lien social par la nourritureMais rappelons que si la banque alimentaire est un entrepôt pour le stockage de la nourriture, c’est aussi un espace social à part entière. C’est dans cette optique d’inclusion sociale que sont organisés régulièrement des ateliers au sein desquels des petits groupes de 5 ou 6 personnes font le marché et peuvent bénéficier de conseils en nutrition.

Lutter contre le gaspillageParmi les autres activités de la banque alimentaire, il y a aussi la cuisine solidaire et le camion mobile. Une initiative intéressante a également vu le jour : l’opération confiture. Ce ne sont pas moins de 200 tonnes de fruits et légumes qui sont jetées chaque année car ce sont des denrées qui s’abîment très rapidement. Afin d’éviter ce gâchis, ces fruits sont utilisés pour faire des confitures. L’initiative permet ainsi de lutter contre le gaspillage, véritable fléau de la chaîne alimentaire humaine, mais également de créer des emplois. Un partenariat avec Auchan est d’ailleurs proposé pour vendre ensuite ces pots de confiture en rayon. Pour finir sur une note positive, le Préfet a annoncé une aide de 22 500 euros dans le cadre du programme 304 de lutte contre la pauvreté

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