Y a plus de saison ma pauvre dame…


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 09/07/2012 PAR Lise Gallitre

Que ces canailles d’aoûtiens se réjouissent, oui, ils ont eu raison de laisser le mois de juillet aux plus pressés de faire bronzette mais bon, de là à se moquer d’eux en les voyant morne plaine, K-way à la taille et parapluie en main, non, vraiment, ce n’est pas très joli, sans doute le reflet d’une bien vilaine mentalité. Qui sait, le « mariage pluvieux, mariage heureux » que les fourbes jalouses adressent à la mariée dégoulinante de pluie s’applique sans doute aux vacances… Allez, allez, on se ressaisit, et on profite de tous les avantages de ce début d’été instable, entre les résignés « y a plus de saison ma pauvre dame », les dramatiques « il fait un temps épouvantable! » ou encore les subtils et enjoués « et allez, il pleut… », quel bonheur de voir ces vilaines gouttelettes estivales envahir notre lexique quotidien… non?! Organisez des petits jeux, qui va dire quoi?, combien d’allusions au temps en un temps donné… des sondages, des statistiques, des tas d’activités formidables s’offrent à vous pour faire que le temps qu’il fait occupe le temps qui passe, incroyable non?

La ville du Vin n’aimerait pas l’eau?

 Autre idée extraordinaire, les soldes évidemment! Dépêchez-vous, allez affronter la foule en délire et achetez bikinis et slips de bain bradés, vous les mettrez l’année prochaine, quand vous aurez posé vos vacances en août… Oh, ne prenez pas la mouche, cet anticyclone devrait aller anticycloner d’autres cieux très rapidement, vous verrez… Enfin, pour ceux qui vivraient très mal cette première semaine grise et humide, ceux qui prendraient comme un affront personnel cette trahison climatique, et il y en a, si si, avouez le!, pour ceux là, peut-être qu’une mesure radicale s’impose: vous pouvez toujours filer sournoisement vers ce fameux pourtour méditerrannéen et cette Corse qui n’en finissent plus de bronzer…  Mais bon, l’Aquitaine, il y a pire quand même, reconnaissons le. Vous pourriez en ce moment même être dans des contrées lointaines qui riment avec pluvieuses, la Meuse, ou pire, la Creuse, vous imaginez?

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