Aquitanima à l’heure du bilan : « sérénité et cohésion »


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2017 PAR Solène MÉRIC

« Après le temps des animaux, et d’Aquitanima, c’est un second chapitre qui s’ouvre pour le Salon à partir de demain mercredi ; on met le Hall 4 en configuration grand public. », annonce Dominique Graciet, Président du Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine. Mais en attendant que l’espace soit occupé notamment par le Marché des Producteurs de Nouvelle-Aquitaine, et le Pôle viticole qui rassemble trois stands animés, ludiques, pédagogiques et « dégustatifs » autour du vin, c’est sous le signe de la réussite et de la sérénité que s’est achevée la partie professionnelle qui l’occupait jusque-là : Aquitanima.

« Un élargissement où chacun a pu trouver sa place »Et pour cette première édition d’un Salon désormais Nouvelle-Aquitaine, les challenges étaient pourtant nombreux rappelle Pierre Lesparre, co-commissaire d’Aquitanima. Mais le pari de l’élargissement à la grande région est tenu : « nous avons réussi à intégrer à plein une Journée ovine, à placer l’ensemble des manifestations bovines sur deux jours au lieu de trois, et à intégrer une nouvelle race, la Salers. C’est un élargissement où chacun a pu trouver sa place », se satisfait-il.
Et François Rauscher, co-commissaire de ce Salon professionnel de confirmer une année à records ». Record en nombre d’animaux, plus de 400 bovins, record en nombre de races: 9. Une forte présence des éleveurs due en partie aux professionnels  »grande région » qui ont confirmé leurs venues par rapport à l’an dernier. En outre, « chaque race a essayer d’innover, et notamment avec l’ouverture vers l’aval avec les ventes aux enchères confirmées par les Limousines et initiées par les Bazadaises, tant sur les ventes de boucherie que sur les ventes de taurillons issus de leur station raciale », met en avant François Rauscher qui se plaît à constater, « un concours de Bazadais plus rajeunit et tonifié. C’est vraiment l’exemple de ce qu’on voudrait montrer à Bordeaux ».

Quant à la Journée Ovine, Pierre Lesparre là encore montre de la satisfaction : « La profession s’est retrouvée à Bordeaux sous la présidence de Claude Sochot, Président du Salon spécialisé Tech Ovin. Le concours agneaux sous SIQO a particulièrement bien marché auprès de bouchers et de l’aval de la profession, les démonstrations de tonte, également puisqu’elles a su épater le public, mais aussi les professionnels ». En bref, une Journée ovine « réussie, même si elle appelle à des évolutions ».

Au total, 3 jours sous le Hall 4, « vécus sereinement et dans une cohésion entre les races qui s’est fortement exprimée, et pour laquelle l’aide des lycéens agricoles au côtés des éleveurs a été primordiale dans cette réussite », souligne les deux hommes. Les partenariats aussi : Ceva Santé animale, Carrefour et Invivo qui contribue notamment à la présence de verdure, en extérieur sur la Ferme, sans oublier la région qui a augmenté sa participation de 25%, indique le Président du Salon.

Trois génisses achetées cash
Revenant sur l’ambiance de ces premiers jours, tout secteurs confondus « le mot qui revient le plus est « dynamisme », mais les gens témoignent aussi d’une vraie adhésion à Bordeaux, avec un bel équilibre sur les stands et les animations de la Ferme. C’est aussi un lieu où se prennent beaucoup de contacts », se félicite Dominique Graciet. « Pour autant, cette adhésion à Bordeaux, ne pourra suffire, estime-t-il. On ne peut pas dire qu’on est la première activité régionale et oublier que l’agriculture est issue de tous les territoires. » En d’autres terme, à l’avenir, c’est un nouveau sillon qu’il faut creuser : « Bordeaux sera peut-être toujours leader, mais ne peut pas être le seul lieu de représentation de l’agriculture. Ce serait une catastrophe. » Et les partenariats d’ores et déjà en cours avec les Salons Caprinov et Tech Ovins sont, de ce point de vue, loin d’être anodins.
De la même manière du point de vue professionnel, « il faut sortir de Bordeaux, pour voir ce qui se passe chez les autres », une idée déjà mise en application via un partenariat avec Salamanque, et des visites réciproques régulières.
Difficile enfin, d’évoquer l’international, sans souligner le succès toujours au rendez-vous des Aquitanima Tours, qui se déroulent en amont du Salon. Ces circuits techniques sur les pas de la génétique des races régionales (bovines et caprines), qui ont cette année accueilli 115 professionnels étrangers, sont source non seulement d’échanges conviviaux mais aussi de business à plus ou moins court terme autour de la génétique, et participent  ainsi au développement des races régionales à travers le monde. A noter tout de même cette année, et c’est une première dans l’histoire d’Aquitanima, « un éleveur gabonnais qui participait au circuit Bazadais, a acheté cash 3 génisses à un éleveur ! », raconte Christine Pecastaingts. La preuve que la stratégie de la qualité de l’accueil polutot que de la quantité des éleveurs accueillis, limité à une centaine, fonctionne bien !

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