Cet été, la photographie prend ses quartiers d’été du côté de Mérignac


Maison Européenne de la Photographie
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 30/06/2014 PAR Lise Gallitre

Cet été, Françoise Huguier habille les murs de la Vieille Eglise Après les bêtes pleines d’esprit du belge Michel Vanden Eeckhoudt, ce sont les noir et blanc saisissants d’Afrique du Sud et les coulisses des grands défilés signés Françoise Huguier qui viennent, cet été, habiller les murs de la Vieille Eglise Saint-Vincent de Mérignac. En 2012, la ville de Mérignac a noué un partenariat avec la Maison Européenne de la Photographie de Paris (MEP), une programamtion conjointe entre le lieu parisien et la Vieille Eglise qui a donné lieu à deux expositions accueillant à chaque fois près de 10 000 spectateurs (celle consacrée à Helmut Newton et Alice Springs en 2012 et celle présentant une centaine de photographies de Salgado fin 2013).

Parallèlement à l’exposition « Pince-moi, je rêve » de Françoise Huguier présentée jusqu’au 31 août à la MEP, la Vieille Eglise accueille donc elle aussi une exposition de la même Françoise Huguier avec « Mode et Voyage », une vision éclectique du travail de l’artiste dont l’objectif curieux et exigeant s’est aussi bien intéressé à la communauté zoulou en Afrique du Sud qu’aux défilés de mode des plus grandes maisons de couture françaises à l’instar de Christian Lacrois ou Jean-Paul Gaultier.

Si vous vous orientez à droite en rentrant dans la Vieille Eglise, ce sera direction Durban en Afrique du Sud. En effet, concernant le pan voyage du titre de l’exposition, ce sont des clichés que la photographe a réalisé dans les hostels et les squatters-camp de Durban il y a une quinzaine d’années qui sont ici présentés au public. De Saint-Pétersbourg, où elle a vécu plusieurs années pour travailler sur les appartements communautaires il y a une dizaine d’années, à l’Afrique, continent qui la passionne et qu’elle n’aura de cesse de photographier, Françoise Huguier dit se « sentir toujours d’ailleurs sauf en voyage », une immersion et une intimité acquises et perceptibles sur cette série de noir et blanc prise à Durban en 1997. L’objectif de l’artiste plonge alors là où les visages, les corps mais aussi les lieux sont marqués par l’apartheid qui a sévi quelques années auparavant. Des regards de femmes, d’enfants, des portraits meurtris, des scènes typiques, ce voyage en Afrique du Sud en noir et blanc, entre lumière et obscurité, oscille entre pudeur, tension et violence.

Changement de décor total avec Sublimes, le pan de l’exposition consacré à la mode. Si certains seront surpris voire gênés par le fossé entre la réalité parfois éprouvante des clichés de Durban et le faste dont rendent compte certaines photographies de mode exposées dans la Vieille Eglise, d’autres y verront là l’illustration du talent de Françoise Huguier, oeil qui s’adapte  et oeuvre ici ou là. Ici, ce sont donc, des robes sublimes, des coiffures parfaites, des matières nobles, de précieux détails, une véritable plongée dans l’univers feutré et exigeant de la haute couture française. « La mode, c’est un savoir-faire extraordinaire, notamment dans les ateliers en France, un travail minutieux et précis fascinant », c’est par ces mots que la photographe évoque son travail dans les coulisses des défilés de grandes maisons françaises comme Christian Lacroix, Thierry Mugler ou encore Jean-Paul Gauthier. Somptueux velours rouge, corset vieux rose, chaussures de princesse, finesse, élégance, luxe… voyage cette fois-ci au coeur de la mode.

La photographie décolle aussi à l’aéroport « Mérignac, c’est bien-sûr une ville mais c’est aussi un aéroport qui mène aux grandes capitales européennes où la photographie est partout célébrée », c’est par ces mots que Daniel Margnes, adjoint au maire délégué à la culture pour la ville de Mérignac, explique la raison d’être de l’exposition qui se tient jusqu’au 17 août prochain entre les murs de l’aéroport de la ville. En collaboration avec la donation J.H Lartigue, « Entre ciel et terre »  présente au grand public une série de clichés de Jacques-Henri Lartigue, des moments de vie immortalisés par le peintre et photographe, allant de promenades sur la plage aux activités sportives en passant par des instantanés plus intimes de ses amis et sa famille, le Hall B de l’aéroport invite au voyage avant le voyage. Enfin, cette première édition du Mérignac Photographic Festival propose un troisième volet aux amateurs de photographie et autres curieux avec  » Pantalon de jogging et mocassins à pampilles », l’exposition du travail d’Anne Leroy présentée jusqu’au 23 août à la médiathèque de Mérignac. 

Trois expositions, trois lieux, trois bonnes raisons d’aller souffler la toute première bougie du Mérignac Photographic Festival.



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