Cheval de trait : la Japonaise fait son marché à Equitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/05/2016 PAR Solène MÉRIC

Eleveuse de près de 1000 chevaux en son pays (le Japon), Yoshiko Otsuka, à Bordeaux, est avant tout acheteuse. Une acheteuse adepte des chevaux français. Sur l’année, elle a déjà acheté chez nous, près de 400 bêtes! Des chevaux de trait, pour leur destination de viande chevaline… Car c’est bien majoritairement aussi pour ça qu’on les élève en France et que le concours a été créé : améliorer les races et leurs qualités bouchères. Mais il faut croire que d’un côté à l’autre de la planète, en matière de races équines, les goûts et les critères diffèrent. En effet, après avoir récompensé les gagnants du palmarès désigné par le jury Aquitanima, l’éleveuse venue du pays du Soleil Levant a établi son propre classement… Très différent du premier. Une manière pour les éleveurs français de pouvoir repérer ce qui pourra plaire au marché japonais, gros consommateur de viande chevaline. Un classement d’autant plus regardé que la profession a « quatre autres contacts importants au Japon », confie Pierre-Yves Pose Commissaire du Salon Equitaine et Président du Conseil des Equidés d’Aquitaine.

Un enjeux de poids pour développer la filière trait française
L’opération menée cette année, pourrait donc bien être reconduite. Et au-delà de ça, la satisfaction de l’éleveuse sur sa visite bordelaise donne d’autres idées aux organisateurs du Salon. « Si rien n’est encore fixé, il n’est pas impossible qu’à terme, les Aquitanima Tours, en amont du Salon et à destination des éleveurs étrangers, intègre un tour de la filière équine», glisse Pierre Lesparre, Commissaire Aquitanima sur le Salon de l’Agriculture. Ayant eu vent de ces circuits de races, Yoshiko Otsuka, la première, s’est montrée très intéressée par l’idée… Et il y aurait des choses à montrer : la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes est la 2ème région pour l’élevage du cheval de trait.
Et la présence d’éleveurs étrangers porte un enjeux de poids pour développer la filière trait française. Car tout cela, bien sûr, n’a rien d’exotique. Il s’agit d’affaires et de belles affaires pour les éleveurs régionaux. A l’issue du concours de samedi matin, « Mme Otsuka a acheté des animaux auprès de 11 éleveurs, à des prix estimés à 40% au dessus des prix du marché », indiquait Pierre-Yves Pose samedi en fin de journée. Quant aux concours de la race Comtois, la japonaise aurait souhaité pouvoir acheter l’ensemble des animaux vus le matin du dimanche… sauf qu’ils n’étaient pas tous à vendre. Les discussions, plusieurs heures plus tard étaient toujours en cours.

Après avoir réjoui les éleveurs régionaux ce week-end, c’est en Bretagne que l’acheteuse japonaise s’apprête à faire quelques affaires équines supplémentaires, et ce dès ce lundi.

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