Elections régionales : 3 questions à Gérard Boulanger, tête de liste du Front de gauche


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/02/2010 PAR Nicolas César

Aqui! : Pourquoi avez-vous choisi de vous lancer dans la bataille des régionales et notamment sur les listes du Front de gauche ?

Gérard Boulanger : Ce n’est pas moi qui ait choisi, mais le Front de gauche qui m’a choisi et m’a demandé d’être le trait d’union entre plusieurs organisations. J’ai accepté avec enthousiasme. Et, aujourd’hui, je suis heureux de travailler avec des gens dynamiques avec un souffle unitaire. Le Front de gauche est la meilleure nouvelle depuis 30 ans. Les cassiques du PS ont oublié la leçon politique de François Mitterrand : faire l’unité à gauche (on est forts qu’à partir de ses propres bases), rééquilibrer la gauche (avant c’était par rapport au PCF, maintenant, c’est à l’égard du PS). Il nous faut une gauche de combat pour faire face à une droite qui nettoie tout au karcher, les acquis sociaux, la République…

@! : Les listes à gauche sont nombreuses : PS, Europe écologie, NPA, Lutte Ouvrière, Front de gaiuche, ne craignez-vous pas que l’électeur s’y perde ?

G.B : Non, il n’y a pas trop de listes, il n’y a qu’un seul vote utile à gauche, c’est le Front de gauche. Je vous rappelle que la liste d’Alain Rousset (PS) n’a été validé que par deux militants socialistes sur trois. Quant à Europe écologie, leur chef de file, Daniel Cohn Bendit, s’est déclaré d’accord avec Valérie Pécresse pour mettre en place des centre-villes payants. C’est inégalitaire, c’est un nouveau racket. Des gens vont payer pour venir travailler ? C’est là notre point de clivage avec eux, les Verts oublient complètement les différences sociales. Le NPA, quant à lui, est dans une dérive identitaire. J’ai tout fait pour qu’ils nous rejoignent, mais ils ont refusé sans raisons… Enfin, Lutte Ouvrière est sur une autre planète. Des électeurs du NPA, du PS, d’Europe écologie nous ont dit qu’ils voteront pour nous. Le Front de gauche est un outil pour rééquilibrer la gauche à gauche. Ce n’est pas une fin en soi. De toute façon, la droite n’a aucune chance de gagner ces élections.

@! : Donner nous trois raisons pour convaincre les électeurs que votre candidature est vraiment aquitaine :

G.B. : Nous sommes à gauche et nous voulons rééquilibrer la gauche pour changer la vie des travailleurs, alors que les inégalités se creusent. Nous entendons gagner de nouveaux droits pour les salariés, les précaires. A cet égard, nous voulons réorienter les politiques économiques au service de la création d’emplois et des conditions de travail, évaluer les politiques publiques régionales et mieux contrôler les aides accordées, renforcer l’accès à la qualification de tous les jeunes aquitains. Par ailleurs, nous demandons un moratoire sur le projet LGV et souhaitons privilégier les transports de proximité. Enfin, nous voulons créer un comité régional de planification écologique.

Interview : Nicolas César

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