Eleveurs et vétérinaires : une relation en pleine mutation


Bérénice Robert
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/05/2011 PAR Bérénice Robert

Un métier passion donc, dont les principales difficultés telles que les astreintes et la pénibilité physique sont rapidement évacuées par le bonheur de travailler en plein air, avec les animaux. Un métier également en mutation, puisque, selon le vétérinaire, « il y a un environnement socio-économique et macroéconomique qui bouge énormément au niveau de l’élevage, avec des évolutions très importantes ces dix dernières années, notamment au niveau des attentes des éleveurs ». « A mon avis, à l’avenir, on sera beaucoup plus centré sur l’aspect prévention des maladies que sur l’aspect « pompier » que l’on fait actuellement, où l’on fait beaucoup d’urgences, beaucoup de pathologies », ajoute-t-il. Cette évolution doit par ailleurs beaucoup aux transformations du métier d’éleveur lui-même, plus considéré aujourd’hui comme un chef d’entreprise que comme un agriculteur. Le fossé qui les séparait des vétérinaires s’est donc comblé, leur permettant à présent de parler d’égal à égal.

Un nouvel objectif : la prévention

Pour Guillaume Vandenberghe, « les vétérinaires, on les apprécie beaucoup mais on préfère les voir le moins souvent possible. Il y a des choses qui sont obligatoires, mais quand il y a des soins que l’éleveur peut pratiquer lui-même, c’est toujours mieux ». Une réflexion qui fait référence aux difficultés rencontrées par le secteur agricole et souligne également l’importance de la prévention. Selon lui,« c’est toujours plus facile de faire de la prévention que d’aller soigner des pathologies graves parce que l’éleveur a négligé ses animaux. Aujourd’hui l’éleveur n’a plus le droit de faire souffrir son animal parce que derrière, ça va lui coûter très cher ». Et en effet, sur le coût total d’une maladie, 30% seulement sont consacrés aux soins, les 70% restant représentant la perte économique.

Une coopération fructueuse entre vétérinaires et éleveurs

Un travail important a donc été accompli par les vétérinaires et les éleveurs pour la réduction de l’utilisation des médicaments, dans le cadre d’une agriculture raisonnée et durable. C’est d’ailleurs dans cette optique de prévention qu’ont été mises en place depuis deux ou trois ans des formations, fruit de la coopération entre les deux professions. Ces formations permettent aux éleveurs, pour certaines pathologies répertoriées, d’administrer eux-mêmes les soins en suivant un protocole de soin rigoureusement établi, évitant ainsi les frais d’une visite du vétérinaire. A cet égard, Laurent Faget tient à saluer en particulier l’implication de la filière bovine : « je crois que les éleveurs ont vraiment conscience de l’enjeu que cela représente en terme de santé publique, et l’élevage bovin est parmi les professions où le plus gros travail a été fait ».

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!

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