Eté bordelais : quoi de neuf sous le soleil ? : Aqui !

« Il y a tout d’abord une évolution fondamentale, c’est que jusqu’à ces dernières années, on voyait les touristes venir à Bordeaux quand il faisait mauvais sur la côte, explique Stephan Delaux. Aujourd’hui, les gens font le choix de venir en vacances à Bordeaux l’été ». Une modification des comportements qui s’explique principalement par la transformation spectaculaire de la ville de Bordeaux au cours de ces quinze dernières, en particulier grâce à la politique urbaine menée par le maire Alain Juppé. « Bordeaux est devenue une ville superbe et l’ambiance dans la ville s’est profondément transformée, ajoute-t-il. Elle a pour cela quelques atouts de poids, notamment la promenade des quais, « singularité et totem de la ville » ; quais qui, on le rappelle, sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007. Et en « point d’orgue » de cette singularité, selon le président de l’Office du Tourisme, le miroir d’eau « pas forcément utilisé comme on l’avait imaginé », puisque aujourd’hui, il est surtout pris d’assaut par les enfants lorsqu’il fait chaud. Ainsi, aujourd’hui, le tourisme à Bordeaux, c’est avant tout « la découverte d’un patrimoine magnifique », par le biais de nombreux circuits organisés, un « mode de vie » à travers la convivialité qui s’y est installée, mais aussi tout simplement « un plaisir de promenade » aussi bien pour les touristes que pour les Bordelais. Autre singularité, soulignée par Sophie Gaillard-Mairal, en charge de l’oenotourisme, la saison touristique, qui s’étale sur six mois : « Bordeaux est une ville, et au niveau du tourisme urbain, l’afflux de touristes est moins axée sur juillet-août ; nous avons une saison plus large, d’avril à octobre ».

Valoriser la marque « Bordeaux » : l’alliance de Bordeaux la ville et de Bordeaux le vin

Comme on peut aisément l’imaginer dans une ville telle que Bordeaux, le tourisme du vin s’est énormément développé. « Aujourd’hui, on a presque chaque semaine cinquante propositions de balades autour du vin », précise Sophie Gaillard-Mairal. Pour une demande toujours plus forte dans ce domaine, notamment chez les touristes étrangers. Mais cette évolution est elle aussi le fruit d’un travail de longue haleine, comme l’indique Stephan Delaux : « Ces dix dernières années on a beaucoup travaillé sur la réunification de Bordeaux la ville et Bordeaux le vin, qui étaient deux mondes qui se tournaient un peu le dos, et nous pensons que la marque Bordeaux a un très fort potentiel de destination touristique, pour peu qu’elle sache créer une belle synergie entre Bordeaux la ville et Bordeaux le vin ». Et c’est en partant de cette idée que se sont développés les nombreux circuits oenotouristiques, qui ont fait de la ville de Bordeaux un précurseur en la matière au niveau français.

Et cet été alors ?

Cet été, pas de grands évènements à prévoir, mais plutôt une « série de petites choses, qui permettent aux gens de trouver une ville à découvrir ». Les grands évènements se situent en effet plutôt en marge de la saison estivale, avec, en juin la Fête du Fleuve et en octobre la biennale de l’art contemporain Evento. Parmi ces « petites choses » (pas si petites finalement), de nombreuses visites thématiques, des circuits oenotouristiques, mais aussi des manifestations un peu moins conventionnelles, telles que « Dansons sur quais », qui, quatre soirs par semaines, propose au public de se rassembler dans la bonne humeur pour danser, selon les jours, la country, la salsa ou encore le rock. En bref, c’est un été sans temps mort qui attend les touristes aussi bien que les Bordelais !

Bérénice Robert

Crédit photo : Bérénice Robert, Aqui!