Gaetan Clerc, basketteur sans langue de bois
21/03/2017 | Entre un entraînement et un passage chez le coiffeur, le joueur de 26 ans parle volontiers d’un sujet que beaucoup redoutent : la politique.

A le voir dans son appartement sobrement meublé, le nouvel ailier du club de basket de Boulazac a tout du Monsieur parfait : un physique d’Apollon, des idées claires et posées, une simplicité qui met tout de suite à l’aise.
Dans les vestiaires, tout le monde ne s’intéresse pas forcément à la campagne présidentielle. « C’est assez compliqué. C’est une démarche personnelle. Je pense que ça vient directement de l’éducation. Dans l’équipe on en parle entre joueurs français, pendant les déplacements, mais jamais pendant des heures. »
" Je sais pour qui je ne vais pas voter"
Ce fils d’enseignants s’est toujours senti concerné par le sujet : « Ce n’est pas parce qu’on est sportif qu’on est déconnecté. Je préfère m’informer plutôt que de jouer à la console ou regarder des films. » Le basketteur profite de ses nombreux déplacements en bus et des séjours à l’hôtel pour suivre l’actualité sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, il fait attention à ses sources et aux « fake news ». A la télévision, il affectionne « C’ dans l’air » sur France 5, BFM et iTélé. «J’aime aussi beaucoup « Quotidien » avec Yann Barthès ».
En 2012, Gaetan a voté François Hollande, comme ses parents : « J’ai une famille de profs. Des fonctionnaires qui sont en général à gauche donc j’ai été influencé. » A une poignée de semaines du 1er tour, il hésite encore : « Je vais voter par devoir citoyen, mais ce ne sera pas par conviction. » Gaetan compte voter utile. « Je sais pour qui je ne vais pas voter : Je retire déjà François Fillon et Marine Le Pen de ma liste. » Un candidat le questionne : « Emmanuel Macron. Pour l’instant, il reste un mystère pour moi. »
Le numéro 6 du BBD se dit révolté par les affaires concernant la classe politique en général, et François Fillon en particulier. Gaetan a une idée fixe : « Dans le sport, des arbitres sont là pour faire respecter des règles. En politique, on pourrait croire qu’il n’y en n’a aucune et qu’ils font ce qu’ils veulent. Pour lui, une personnalité résumait en 2012 les dérives de la classe politique, toujours à l’œuvre aujourd’hui : Nadine Morano. « Elle est très comique, mais surtout dramatique. “Je n’aime pas la pizza orientale mais j’adore le couscous”, c’est du grand n’importe quoi. Je me demande comment des personnes qui sortent des plus grandes écoles du pays peuvent dire de telles choses… »
Florian Maziere
Crédit Photo : Nicolas Ravinaud (NR Photo) : http://www.studio-photo-dordogne.fr/
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