Immerger l’art dans la nature, l’objectif rempli du projet Art et Paysage d’Artigues-près-Bordeaux.


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 25/07/2013 PAR Laura Jarry

Chaque œuvre interroge le marcheur. A commencer par « Le jardin embarqué » imaginé par le collectif de paysagistes Friche and Cheap, qui invite à prendre part à un réseau d’échanges de graines et de plantes. Cette unité mobile de jardinage collectif expose donc dorénavant le résultat de ces pérégrinations dans l’agglomération bordelaise à l’entrée du parc du Château Bétailhe. Autre grand point d’interrogation pour les personnes qui se perdraient au sein de ce poumon vert : « La harde » de Pierre Clément. Grand ensemble de vingt-huit panneaux de danger représentant des cervidés au galop posté à quelques centimètres d’un chemin de terre (en image principale de cet article), il donnerait presque l’impression et surtout l’envie de voir apparaître véritablement l’une de ces bêtes majestueuses, entre ces quelques bois.

« De l’ordre et du chaos » (image ci-contre), c’est ce qu’il semble y avoir dans ce parc; ne serait-ce qu’à travers cette œuvre de Victor Delestre. Paravent de pierre blanche qui se déplie en trois panneaux, il semble allier le fonctionnel, et également le décoratif: l’œil devine à travers les ouvertures aux différentes formes de ces façades un contour à apporter à la nature, comme un tableau ou écran qui se modifie ainsi à chaque pas du spectateur.
Un conseil cependant : huit œuvres se sont glissées dans le parc du Château de Bétailhe. Cherchez bien, écartez-vous des chemins déjà tracés, revenez sur vos pas ; ne vous inquiètez pas, vous ne vous perdrez pas, si ce n’est dans votre compte des installations déjà admirées. Comme « Le Grand Colophon » de Guillaume Cochinaire situé loin du chemin, un mille-feuille de marbre de Carrare qui évolue avec le temps qui passe et qui fait, ces dentelles de calcaire donnant l’impression d’un chemin tracé par l’eau de pluie ou des fourmis travailleuses.


Entrée libre. Parc du Château Bétailhe à Artigues-près-Bordeaux, jusqu’au 9 septembre.

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