Interview, Alain Juppé: il est capital que les bordelais s’approprient Evento


Pruneau
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/09/2009 PAR Joël AUBERT

@qui! :Alain Juppé, après la déception de ne pas avoir été retenu pour être capitale européenne de la culture, le choix d’Evento marque, semble-t-il, la volonté de la ville et de tous ceux qui ont soutenu Bordeaux 2.013 de garder le cap sur une dimension voisine. Est-ce vraiment le cas ?
Alain Juppé : La réponse est oui. On le voit encore ce matin avec la présence de nombreux partenaires qui soutiennent le projet: Xilofutur, EDF, Régaz et bien d’autres. La mobilisation est très forte autour d’Evento, même si au départ il y a eu quelques doutes… Désormais, les doutes sont complètement dissipés, et toutes les volontés sont là pour qu’Evento ait l’écho le plus large possible.

@! : Le choix de Didier Faustino a pu surprendre ; qu’est-ce qui vous a immédiatement convaincu qu’il pouvait être l’homme de la situation, le créateur de cette biennale: sa renommée d’architecte dans une ville qui bouge et s’ouvre ? Ses goûts ? Son rapport à l’urbanité ?
A. J. : A travers Evento, nous souhaitions développer une dimension artistique qui soit sensible aux questions de la ville, de l’urbanisme, de l’architecture, et de la conciliation urbaine entre l’intimité de chacun et la vie collective. Didier Faustino m’a paru bien adapté pour répondre à ces différents enjeux. Tout d’abord au regard de son métier, puisqu’il est architecte, mais aussi grâce au vaste réseau international et européen qu’il a su constituer. Il travaille régulièrement à New York, au Japon ; il pouvait donc permettre des rencontres intéressantes entre la ville de Bordeaux, et des artistes internationaux. Ce sont les deux principales raisons qui me font croire que c’était un choix judicieux.

@! :Une entreprise comme Evento suppose, au-delà du contact direct avec les œuvres et les artistes, une médiation avec les Bordelais et le public en général. Comment l’imaginez-vous ?
A. J. : Sur ce point, c’est très concret. Une équipe de médiation, constituée d’une cinquantaine d’étudiants va être mise en place. Ils seront présents sur les différents sites pour donner certains repères et explications aux visiteurs face aux œuvres d’art contemporain qui jalonneront la ville. Dans le rapport avec le public, Evento représente deux défis majeurs. Je souhaite que l’évènement ait la portée la plus large possible, il faut qu’on en parle à Paris, en Europe et dans le monde. Mais en même temps, il est capital que les bordelais se l’approprient. C’estd’ailleurs pour cela que la manifestation sera gratuite et présente dans tous les quartiers de Bordeaux. Evento sera un évènement artistique urbain de proximité.

Photo : Pruneau

Propos recueillis par Solène Méric

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