Interview: Dominique Graciet président du Salon de l’agriculture Aquitaine: on a le devoir d’intéresser les jeunes à nos métiers.


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/05/2010 PAR Joël AUBERT

@qui!- La crise frappe durement nombre de filières agricoles. Et pourtant la plupart seront présentes au salon régional de l’agriculture. Avez-vous eu du mal à les convaincre d’investir dans ce grand rendez vous régional annuel ?
Dominique Graciet – Malgré la crise les entreprises sontfidèles au Salon et ont en commun la volonté d’afficher sur lelong terme nos savoirfaireauprès de la population, en particulier de la Communauté Urbaine de Bordeaux. La crise rend les choses un peu plus difficiles mais n’a pas remis en cause la participation de la plupart nos partenaires habituels. Au contraire, cela nous renforce dans nos convictions; annéeaprès année il y a véritablement une équipe agricole régionale avec des entreprises, des filières et des acteurs qui sont nos militants du Salon régional del’agriculture et entretiennent une ambiance très constructive ; il y a la crise mais aussi la volonté des agriculteurs de montrer

@! – L’agriculture régionale poursuit cette année encore son effort de pédagogie en direction de la société urbaine notamment et des jeunes en particulier. Il y a donc toujours des perspectives d’avenir dans ce métier ?
D. G. – Oui, bien sûr il y en a. Si l’on prend en compte globalement l’ensemble desexploitations agricoles et des entreprises agro-alimentaires, on se rend compte que ce secteur est une valeur sûre de l’économie, de l’emploi et de l’environnement au niveau régional. Actuellement, avec le tissu agricole qui est deux fois plus dense que la moyenne française et trois à quatre fois plus que la moyenne européenne, on a une richesse autour de l’agriculture qui est source de beaucoup de valeur ajoutée et d’emplois de la région. On est le premier secteur pour l’emploi. On a le devoir d’intéresser les jeunes, de les mobiliser, et pas forcément uniquement les fils et filles d’agriculteurs, à l’avenir de notre métier pour venir nous remplacerdans les exploitations et dans les entreprises de transformation de nos produits.
Voilà plusieurs années qu’on a pris ce virage, à Bordeaux. Bordeaux, c’est une grande vitrine mais qui s’adresse, avant tout, à nos concitoyens, à qui nous voulons montrer l’image de notre agriculture aux portes de la ville.

@! – Où en êtes-vous de la grande réflexion engagée qui doit aboutir à la redéfinition d’un projet régional pour l’agriculture ?
D. G. – On est à la moitié du chemin. On a fait l’architecture, les plans, les fondations et maintenant il faut monter les briques. La quasi totalité des organisations agricoles, des politiques ainsi que l’administration, ont adhéré à ce projet ; c’est le moment d’ouvrir une nouvelle page pour l’agriculture, en essayant d’imaginer unavenir qui ne sera pas une copie du passé. On a besoin de rebattre toutes les cartes, de revoir ce que sont devenus nos marchés, ce qu’est devenue notre production, de revoir notre tissu social pour rebâtir avec des jeunes, nouveaux venus dans le métier, une agriculture créativede valeur ajoutéeet d’emplois. On est encore la première région française en matière d’emplois, je ne saispas pour combine de temps mais il faut à tout prix qu’on reprenne une longueur d’avance . C’est une richesse d’avoir 7 à 8% d’actifs mais c’est aussi un risque énorme. On a beaucoup plus à perdre que les autres régions avec toutes les réformes à venir. Il faut qu’on oppose un projetqui permette aux agriculteurs de vivre de leurs produits et de la valorisation de ceux-ci.

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