L’empire des chasseurs contre-attaque


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 21/05/2013 PAR Nicolas Laplume

Aujourd’hui, les opposants à la pratique de la chasse restent nombreux. C’est notamment le cas du RAC (rassemblement pour l’abolition de la chasse), association qui vise à rassembler tous les adversaires de cette pratique. « Tuer pour le plaisir est un loisir inacceptable », c’est en quelque sorte leur slogan. Mais ce n’est pas seulement la pratique sous forme de loisir et ce problème d’éthique qu’ils dénoncent. Pour eux, la chasse est un non sens pour l’écologie et à la protection de l’environnement; ils évoquent aussi les risques d’insécurité vis-à-vis des personnes non pratiquantes. Même si les accidents sont rares, l’argument est repris par les opposants à la chasse.

« La chasse, un outil de régulation »
Nous sommes alors allés voir quelques-uns de ces chasseurs de la région Aquitaine, présents au salon de l’agriculture. Quelles réponses accordent-ils aux critiques de leur détracteur ?… Bien qu’ils sachent que le débat sur l’éthique de la chasse dans notre société semble sans issue, ils prônent néanmoins l’utilité de celle-ci. Au départ, la chasse était un moyen de se nourrir pour l’homme. Mais la société s’est modernisée et l’agriculture a peu à peu remplacé la pratique, au point de la transformer en loisir. Pourtant, selon les chasseurs, ce n’est pas seulement un loisir, mais un outil de régulation des espèces (des gibiers en l’occurrence). Pour cela, un comptage des espèces est effectué par zones, pour éviter que certaines ne disparaissent.
Michel Aso, chasseur béarnais, nous explique : « Nous avons des plans de régulation sur beaucoup de gibiers. La régulation, ce n’est pas seulement gérer l’abondance en tuant les animaux. C’est aussi créer un environnement favorable au développement de l’espèce lorsqu’il en manque ». Une manière pour eux de continuer la pratique de la chasse tout en « préservant le milieu naturel ». Il continue : « Il n’y a aucun intérêt pour nous d’abattre toute une espèce simplement par plaisir. Si les espèces que nous chassons disparaissent, la pratique de la chasse disparaît aussi, c’est pour cela qu’il faut créer un équilibre».

Pourquoi s’occuper de la régulation des espèces et ne pas laisser la nature faire son travail d’elle-même ? Michel Cieutat, lui aussi chasseur dans le Béarn nous répond : « Il faut des gens pour gérer l’abondance de gibiers dans certaines zones, qui peuvent être nuisibles à la fois aux agriculteurs (destruction de parcelles agricoles) ou aux automobilistes (nombre d’accidents liés aux gibiers en hausse) ». Beaucoup d’argent a déjà été dépensé par les associations de chasseurs pour aménager certaines zones humides en voie de disparition. « Sans nous, il n’y en aurait plus » explique Bernard Maessias, chasseur dans le Lot-et-Garonne. D’autres efforts comme la protection des haies (favorables à la biodiversité) ont été faits pour préserver l’environnement. « De plus, nous sommes les mieux placés pour parler du milieu naturel et agir en faveur de ce milieu, c’est notre spécialité » conclut le chasseur girondin, Michel Paulhiac.

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