La grande distribution au service des petits éleveurs?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/05/2008 PAR Charlotte Lazimi

La grande distribution est l’ennemi des petits éleveurs ? Pas si sûr. C’est loin d’être l’opinion de Jean Claude Seudres, éleveur et membre du conseil d’administration de l’entreprise SA4R. Cette société anonyme regroupe 550 éleveurs dont 160 actionnaires. Leur spécialité : le veau d ‘Aveyron et du Ségala. «De quelle couleur est la viande de veau ? » interroge Jean-Claude Seudres, souriant et affable, « blanc d’habitude; eh! bien le nôtre est rosé » répond-t-il immédiatement. « Nosveaux sont tués à huit mois contre trois d’habitude. Ils têtent leur mère matin et soir et on leur donne un complément alimentaire aux céréales  » précise l’éleveur. Exporté auparavant, essentiellement en Italie, le produit a fait son apparition sur le marché français en 1995. Plus qu’enthousiaste l’éleveur est clair : Auchan leur a donné une chance, intégrer une niche sur le marché. Le succès n’était pas au rendez-vous chez les éleveurs de la région. «Il a fallu convaincre. Nul n’est prophète en son pays » concède Jean-Claude Seudres. » Seuls trois à quatre bouchers de sa région commercialisent le veau dans notre région ».

Un succès pour cette association d’éleveurs
« C’est le président de la société SA4R, Pierre Bourtille qui a eu l’idée de nous regrouper » explique Jean-Claude Seudres. Le partenariat est né simplement. « Le fils d’un éleveur faisait un stage dans l’enseigne. C’est en discutant avec ses patrons, que l’idée est venue de monter un dossier et de le présenter à la direction de la chaine » se souvient-il. Leur volonté : arriver à faire vivre une famille sur les exploitations ». Les structures sont modestes 40 hectares pour 70 vaches. Le veau de l’Aveyron et du Ségala est désormais commercialisé dans 113 supermarchés avec une production de 11 000 veaux par an. Un partenariat exclusif qui dure depuis 1995. « Derrière l’entreprise, il y a surtout des hommes » martèle Jean-Claude, souhaitant surtout briser l’image qui colle à la grande distribution, les « saigneurs des éleveurs » comme il les appelle. Trois cents animations sont organisées chaque année. Une ambition : présenter le produit mais surtout organiser des rencontres consommateurs éleveurs. « Notre cahier des charges est rigoureux avec notre label Identification Géographique Protégée » explique Jean-Claude Seudres se défendant de tout formatage. »Les éleveurs sont nature. C’est ce ce qui plait lorsque nous rencontrons la clientèle ».

 Charlotte Lazimi

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