La vapeur dans tous ses états, aux éditions l’Entre deux Mers.


Anne DUPREZ
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/03/2013 PAR Anne Duprez

 C’est une véritable épopée qui nous est contée là. C’est également la mise en lumière d’un outil énergétique méconnu et qui pourtant fait encore partie de notre quotidien. En témoigne la part consacrée à l’actualité : la plus conséquente de l’ouvrage. La vapeur est utilisée de nos jours encore pour distiller (Marie Brizard à Bordeaux), cuire et stériliser (conserverie Soleal à Labenne, dans les Landes), sécher le bois (Scierie FP Bois à Mimizan), sécher la pâte à papier (papeteries du Ciron en Gironde), chauffer des bâtiments (Complexe thermique des hauts de Garonne à Cenon), animer des pompes  (Orion Engineered Carbons SAS à Ambès), produire de l’électricité … Dans ce panorama industriel la dimension humaine n’est pas laissée pour compte: l’ensemble est émaillé de courts portraits d’hommes et de femmes, « travailleurs-vapeurs », de description de journées de travail ou d’actions spécifiques. 

La part de l’histoire et du patrimoine, abondamment illustrée, évoquent des temps que certes les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais pas si anciens que ça. Nombreux sont encore les sites où l’on peut encore saisir la mesure de l’apport de la vapeur dans la marche du progrès: locomotive restaurée à Noaillan, près de Langon, en Gironde, par l’association  » les amis de la forêt », nouvelle vie de l’ancienne gare de Guîtres avec, aux beaux jours, balade en train, à vapeur bien entendu, ancienne papeterie de Vaux en Dordogne ou encore anciens ateliers du PO (Paris-Orléans) à Périgueux. Un point sur les archives et témoignages termine cet ensemble très complet, ainsi qu’un CD réunissant les récits de quatre ouvriers des Ateliers du Paris-Orléans.

« J’ai l’moteur tout en sueur, le volant bien trop lent, la courroie qui louvoie, l’arbre à came qu’est en panne, le soufflet en purée, manivelle qui bat de l’aile, et la bielle infidèle… » Tel est l’hommage rendu à la vapeur et à ses avatars industriels par les collégiens de Montsempron – Libos, dans le Lot et Garonne. C’est par ce texte écrit par eux et chanté sur l’air de « j’ai la rate qui s’dilate » immortalisé par Ouvrard, qu’ils ont conclu un travail réalisé avec leur professeur Fabienne Gaubert, sur la fonderie de Fumel. Beau symbole s’il en est de l’ancrage bien réel de la vapeur, dans tous ses états, et dans notre quotidien, et que l’on redécouvre grâce à l’ouvrage présenté ici par Maryse Lassalle.

www.editions-entre2mers.com


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