Le Chapon Fermier Label Rouge des Landes : roi des volailles festives, chouchouté comme un prince


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/11/2011 PAR Solène MÉRIC

A son arrivée sur l’élevage, rien ne différencie le futur Chapon, d’un poulet label Rouge des Landes… et pour cause ce sont les mêmes poussins, race « cou nu ».Mais pourtant leur accueil est un peu différent : les 2000 futurs chapons logent dans de petites marensines (30m²) qui leur sont exclusivement réservées. Celles-ci restent donc vides la moitié de l’année et ne sont jamais utilisées pour leurs autres élevages du couples à savoir poulet et pintade.

« On joue la mère poule! »Elevage en liberté des Chapons fermiers Label Rouge
Une fois installés sur la litière de paille soigneusement broyée par leurs éleveurs, les poussins grandissent sous le regard particulièrement attentif de Geneviève et Bernard. « On les surveille, on les nourrit, on leur donne à boire. On fait aussi très attention à la température dans la cabane, et en fonction, on chauffe ou on aère… Bref, on joue la mère poule ! » commente Geneviève. Une attention très particulière qui s’adapte à sa qualité de « un produit de luxe ». « On veille à ce qu’ils soient les plus beaux et les plus homogènes possibles » explique Geneviève.
Et puis, il faut aussi veiller à ce qu’ils soient « au top de leur forme ». En effet, par un beau matin du mois d’août, à l’âge de 32 ou 33 jours, ils doivent subir et bien résister à l’opération qui changera leur destinée : le chaponnage…« C’est une équipe d’éleveurs spécialisés qui vient sur place réalisée les castrations. Les choses ont beaucoup évoluées tant dans la pratique que dans les outils. Tout est désinfecté entre chaque manipulation, et tout est mis en œuvre pour assurer la meilleure hygiène », assure Gilou.
Une fois opérés, les volatiles retrouvent la litière fraîchement renouvelée de leur cabane. Ils y restent deux jours, toujours surveillés de près par leurs éleveurs. Mais ensuite, à eux la liberté ! Et durant plusieurs semaines, ils ne rentrent qu’à la tombée de la nuit, ou pour se ravitailler en eau et en nourriture, 100% végétale, dont 70% provient du maïs de l’exploitation.C’est d’ailleurs au cours de cette période que l’on saura si l’opération a bien fonctionné ou pas. L’écrêtage n’ayant plus court, les deux femmes expliquent avec humour que « si en grandissant certains « chapons », se mettent à arborer fièrement une jolie crête bien rouge en poussant des « cocorico », ils ont plus de chance de finir en coq au vin qu’en chapon farci… »

Geneviève Peyre, éleveur de chapons et maman poule



Le « persillage » de la viande

Viennent enfin, les 25 derniers jours avant l’abattage. Si le volume des muscles du chapon s’est développé grâce àla castration et à ses pérégrinations au milieu de la forêt, il doit désormais s’engraisser. Pour cela on l’interdit de sortie, et on inclut 10% de lait dans son alimentation. Durant cette période, « la chair s’affine, « se persille », c’est-à-dire que le gras va se répartir dans le muscle, et non pas autour » : c’est ce qui va donner le moelleux et la saveur fine à la volaille.
Cela dit, après que les éleveurs en aient pris soin pendant six mois, ils comptent sur vous, pour ne pas rater l’étape décisive : la cuisson. Pour Gilou : « il faut faire cuire la viande longtemps et à feu doux. Au moins 3 heures à 160°C maximum, pour que la peau soit croustillante et la viande cuite à cœur ». Avec un chapon d’environ 3,5 à 3,8 kg, vous pourrez régaler 10 chanceux invités.


Photos: aqui.fr

Solène Méric

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