Le Système de traitement des infractions constatées (fichier STIC) existe officiellement depuis 2001. Utilisé par la police, il permet de stocker des données sur les citoyens interpellés par ses services, ainsi que sur les victimes.
Pourtant, Philippe Pichon a dénoncé en 2008 sur le site Bakchich le fonctionnement parfois illégal, et les irrégularités du fichier STIC. Ce qui lui a valu d’être renvoyé de la police. « Aujourd’hui, 34 millions de français sont fichés. Son but est de permettre d’obtenir un maximum d’informations sur les individus ». Pourtant, ce fichier est remis en cause par son taux de données erronées (75%), qui induit un mauvais fichage, et éventuellement une mauvaise surveillance. Alors qu’un plaignant reste 5 ans en mémoire, et le mis en cause reste fiché 5 à 40 ans, et ce, même si l’enquête n’aboutit pas !
Seules les personnes travaillant dans le cadre de la sécurité peuvent y avoir accès, ce qui n’empêche pas « la tricoche » : la vente d’informations du fichier à un tiers. Ainsi, « le fichier STIC aurait causé la perte de plus d’un million d’emplois », estime Philippe Pichon. Aujourd’hui, tout le monde peut avoir accès à son propre dossier dans le fichier STIC, après un long délai. Au total, par son intervention, Philippe Pichon a démontré que si les systèmes de fichages étaient mieux contrôlés, et nettoyés, la police gagnerait en efficacité.
Le fichage remis en question
Yoan Denechau