Le Grand Souk : les truffes sonores de Ribérac


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/06/2012 PAR Thomas Guillot

L’année dernière, Pierre Ouzeau, directeur du festival déclarait :« il faut du temps pour implanter un évènement en Dordogne. On est pas en bord de mer, on est dans un territoire touristique mais on est pas non plus dans le sud de la Dordogne comme le Sarladais ou le Bergeracois. On a décidé de se positionner dans le nord de l’Aquitaine aux cotés d’autres festivals qui sont par exemple le Garorock ou le Reggae Sun Ska ». En citant deux des plus anciens festivals de musiques actuelles de la région, le directeur ne se trompe pas de modèles. Une seule différence, viser petit pour la convivialité. 3000 spectateurs pour le premier soir, presque 5000 pour le deuxième l’année dernière. L’objectif 2012 est de 6000 par soir grand maximum pour préserver la proximité.

« Une programmation exigeante qui s’adresse à tout le monde »
C’était déjà le motto de Pierre Ouzeau l’année dernière qui disait vouloir s’appuyer sur une « une programmation cohérente et sensible » pour s’implanter durablement. Une opération renouvelée cette année. Le jeudi soir, sur l’esplanade du Général De Gaulle, en face du QG du festival et du bar du coin, le festival offre gracieusement la tournée, fidèle à sa propre tradition. Un concert gratuit majoritairement composé d’aquitains pour les premiers concerts. Le canadien Rich Aucoin et DJ Moule Orchestra (duo électro formé autour du fameux DJ amateur de mélanges hérétiques) clôtureront cette première soirée.

Ensuite les festivaliers investiront le parc de l’école maternelle, fierté du créateur du festival, véritable « théatre de verdure ». Un vendredi qui fera la part belle à la pop hybride qui se danse et qui flirte aussi bien avec le rock, l’électro et le hip hop, sans souci des étiquettes mais dans la quête du rythme juste avec les mythiques new-yorkais de The Rapture et leurs disciples : le duo australien Civil Civic, les reimois de The Shoes et les revenants de Sporto Kantes. Eiffel sera là pour assurer la séance nostalgie et satisfaire les fans qui seront surement nombreux.

Le samedi sera toujours aussi pop mais sans fil conducteur. Des french chanteuses avec Camille et La Grande Sophie (qui ont pourtant pas grand chose à voir l’une avec l’autre), du rap de blanc (Orelsan), de l’électro allemande (Digitalism) et une belle scène Ginkgo d’un éclectisme à faire pâlir le Garorock : La pop à synthé de La Femme, la jolie Hollie Cook (Funk/Soul), Botibol et Odezenne. Pas forcémént dans cet ordre.

Bordeaux – Périgueux, la moëlle épinière du festival
Comme l’année précédente, les artistes aquitains sont quasiment majoritaires avec 15 groupes sur 31 sur ces trois jours de festival. Outre le groupe d’influence balkanique Narvalo, les gagnants du concours des artistes aquitains, on retrouvera sans surprise une très grosse présence de Bordeaux. Les anciens d’Eiffel qu’on ne présente plus, Le duo garage rock des Magnetix, l’éloquence post-punk d’Aeroflot, quelques satellites de la constellation Iceberg : Botibol (folk de barbu), JC Satan (alliance garage pop entre trois bordelais et deux turinois) et Père Dodubaboum (grand chaman 8-bit membre des précédents), la nouvelle coqueluche Odezenne (OVNI hip hop) et le très distingué Vibromaster (dubstep).

Bien évidemment, on aura aussi du périgourdin à la pelle. Du petit jeune qui débute (Saj Osmoz, Tibz) mais surtout des DJ vétérans (C.O.M.B., Straight Disorder, DJ Fonky Bouli, Tony Tone Selecta). Par extension, on pourrait aussi intégrer les toulousains comme le quartet de producteurs qui montent de Difuzion et le duo Drum n Bass Reversatile, formé grâce au Florida (Agen) en 2008. Ça nous fait plus de 50% de groupes du sud-ouest. Un bien beau ratio.

Festival Le Grand Souk All VIP !
Parc des Beauvières, Ribérac (24)
Du 19 au 21 juillet 2012
Pass deux soirs : 40 à 50 euros (camping gratuit réservé aux festivaliers)
Pass un soir : 25 à 32 euros

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