Le mystère de « La Chambre Blanche »


Ginette Laurin
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/11/2008 PAR Solène MÉRIC

Danser sur les murs
Tout commence dans l’obscurité et dans l’intimité d’un duo de danseurs. Puis un cri, une lumière vive et c’est l’ensemble des neuf danseurs de la compagnie O Vertigo qui entrent en mouvement.Durant une heure de spectacle ces six femmes et trois hommes sont auscultés en situation d’enfermement, soumis à la pesanteur d’un espace trop restreint. Ils dansent pied nus, travaillent sur pointes, testent leur équilibre, tombent, se relèvent, s’amassent dans un coin ou envahissent cet espace le plus possible, jusqu’à danser sur les murs. Si la performance des danseurs est remarquable, elle ne s’arrête pas, comme souvent dans la danse contemporaine, au mouvement du corps. La danse est là, la parole aussi. Dans cet espace fermé les personnages de la chambre blanche crient et murmurent, non pas dans un dialogue mais chacun pour soi. Ils chuchotent dans le silence et deviennent ainsi la musique de leur propre rythme. L’isolement du groupe devient petit à petit un isolement individuel où chacun s’enferme dans sa propre solitude. De l’enfermement naît l’isolement, terreau ici de la folie.

De nouvelles créations musiques et lumières
La Chambre Blanche_Interprètes : Marie-Ève Nadeau, Robert Meilleur, Brianna Lombardo, Neil Sochasky, Gillian Seaward« La Chambre Blanche » telle que proposée à Novart est en réalité une recréation de l’œuvre de Ginette Laurin. La version originale, créée 1992, avait obtenu cette année là le Grand Prix du Conseil des arts de la Communauté urbaine de Montréal et le prix Dora Mavor Moore à Toronto. Seize ans plus tard, la chorégraphe revisite quelques aspects de son œuvre. Au décor et aux costumes originauxs’ajoutent également de nouvelles créations musiques et lumières qui viennent appuyer l’atmosphère d’aliénation de la pièce. A la douce luminosité d’un jour nouveau, et l’espoir de libération qui l’accompagne, « parce que l’aube se lève encore », succède la blancheur crue et violente de la lumière électrique qui souligne un peu plus la réalité brutale de cet internement.

La dernière représentation européenne

Pour les amateurs de danse contemporaine, Novart aoffert la dernière occasion de pouvoir assister à la représentation de La Chambre Blanche pour 2008. C’est en effet, le samedi 8 novembre à Bordeaux que la Compagnie O Vertigo termine sa tournée européenne, avant de rejoindre la scène de la Place des arts à Montréal en février 2009.

Solène Méric

La Chambre Blanche – Compagnie O Vertigo // Ginette Laurin
Vendredi 7 et samedi 8 novembre à 20h30
Casino Théâtre Barrière
tarif: 20 €
iinfos et réservations: 05-56-69-49-00

Crédits: Ginette Laurin

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