Les grandes figures de la musique africaine contemporaine font escale à Bordeaux


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/11/2008 PAR Piotr Czarzasty

Le Triangle Noir, dans sa première édition, commence donc son voyage par une visite en Afrique, concrètement à Bamako au Mali qui est devenu le symbole de l’effervescence des musiques actuelles d’Afrique en plein essor. « C’est le pays musical par excellence. » constate Florent Mazzoleni, directeur artistique de l’évènement. « C’est un pays qui, à travers ses contacts avec d’autres civilisations, propose une musique universelle ; universelle dans les émotions qu’elle véhicule, dans la vitalité et dynamique de ses rythmes ; On n’a même pas besoin de comprendre la langue pour se l’approprier et partager ces émotions qu’elle veut nous transmettre. » affirme M. Mazzoleni.

Un Triangle… musical
Triangle noirBien que la notion de triangle noir semble avoir des connotations essentiellement péjoratives liées au commerce triangulaire, les facteurs mettant en relation les différentes parties du triangle ne furent cependat pas seulement économiques. « En explorant les traditions ainsi que les évolutions musicales, que ce soit à Bamako, au Antilles, à la Nouvelle Orléans ou en Europe, on voit clairement plusieurs notions qui se faufilent d’un continent à l’autre en s’inspirant mutuellement. » remarque M. Mazzoleni. « Notre objectif est donc de les faire découvrir au public, de jeter les ponts entre ces différentes cultures qui contribuent sans cesse à la richesse de la musique contemporaine. »

Rokia Traoré – la « star » du blues/rock africain
Un des exemples remarquables de cet amalgame entre musique traditionnelle africaine et blues/rock occidental est sans doute la musique de Rokia Traoré. Cette artiste franco-malienne, sur scène depuis à peine 10 ans, remporte déjà en 1997 le prix de « Découverte Africaine » décerné par Radio France International. C’est ensuite en 2003 avec son album Bowmboï, qu’elle se voit attribuer par BBC 3 le World Music Award. Proposant jusqu’alors du folk modernisé chanté en langue maternelle – le batamana, reposant sur un orquestre traditionnel employant notamment le ngoni et le balaphone, Rokia Traoré change de registre cette année avec la sortie de son nouvel album « Tchamantché ». « J’ai vu jusqu’où je pouvais aller avec les intruments traditionnels et j’ai eu envie d’essayer quelque chose de nouveau. » explique l’artiste. Ce quelque chose serait donc du « blues/rock africain ». « Je reviens à mon premier instrument – la guitare Gretsch, je simplifie aussi les textes, les paroles, en allant vers l’essentiel de ce que je veux faire partager. »

Entre Afrique et Occident
C’est ainsi un pont intéressant entre Afrique et Occident que nous réserve cette artiste aux racines maliennes, incontestable figure de proue de la musique africaine d’aujourd’hui. Rokia Traoré ne considère pas pour autant sa création comme l’expression d’un style novateur. « Mon style est métissé tout comme je le suis moi-même au niveau de ma personnalité à travers l’apport des cultures occidentale et africaine dans lesquelles j’ai baigné depuis toujours. » explique l’artiste. « Je trouve d’ailleurs qu’il n’y a personne aujourd’hui dans le monde qui ne serait pas métissé culturellement; avec ces flux d’idées, ces échanges constants entre traditions et cultures, il n’est plus possible de rester enfermé dans une bulle, à l’écart du monde qui nous entoure. »

Piotr Czarzasty

Bako Dagnon
Le 20/11/2008 TnBA
Djelimady Tounkara
Le 21/11/2008 Ludothèque Interlude Bastide
Rokia Traoré
Le 21/11/2008 Krakatoa
Toumani Diabaté
Le 22/11/2008 TnBA

Tarif location : 15€
Tarif guichet : 17€

Musiques de nuit
Courriel : mdn@free.fr
www.musiques-de-nuit.com

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SPÉCIAL > Nos derniers articles