Pierre Corre décline la truffe du Périgord sous toutes ses formes


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/12/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

Depuis 1983, l’Auberge de la Truffe est devenue une institution culinaire autour du diamant noir du Périgord. Jacqueline Leymarie, la maîtresse des lieux a créé un établissement dédiée à ce produit phare de la gastronomie périgourdine. Depuis trente ans, elle partage cette passion pour la tuber melanosporum avec son chef Pierre Corre.  Il cuisine des recettes authentiques aux riches parfums du terroir, du gibier, du foie gras bien sûr, de la canard sous IGP ( identification géographique protégée) issu des meilleurs élevages du Périgord et bien sur la tuber melanosporum. « La truffe, j’allais en chercher quelques jours avant Noël avec ma grand-mère. Je la regardais agrémenter ses pâtés avec quelques fines lamelles de mélano. « C’est un produit noble, à la fois fragile et subtil, qu’il ne faut pas trop travailler. Au fil des années, elle m’a beaucoup appris et j’ai beaucoup appris avec elle. » A partir de début décembre, mais surtout en janvier- février lorsqu’elle a davantage d’arôme, Pierre  Corre l’achète au nez auprès de producteurs locaux : je la sens, l’odeur, le parfum, je ne me trompe pas. Ensuite, je passe un petit coup de canif pour vérifier qu’elle ne soit pas gelée, ou qu’elle n’a pas de défaut, de tâches, surtout en période de grand froid. Une belle truffe a un noir profond.» Pour composer plats et recettes, l’établissement, achète chaque année, 150 kilos de tuber melanosporum, un véritable investissement. Toute l’année, l’Auberge de la truffe propose un menu truffes au prix de 110 euros. Il contribue depuis sept ans à la renommée de la maison où l’accueil et le sourire prime. «Nous avons à la fois des clients locaux pour qui ce menu est un cadeau offert pour un événement particulier et une clientèle internationale. Ces convives viennent de loin découvrir ce qu’est le produit, souligne le chef. L’établissement organise aussi des stages culinaires autour de la truffe et du canard sur une journée ou un week -end. 

Saveurs Magret Rossinide fête

Inutile d’aller chercher midi à quatorze heures pour honorer ce champignon mythique. Les plats éternels à Sorges sont l’omelette à la truffe, les œufs brouillés, le magret de canard façon Rossini ou à sabayon à la truffe. Avec l’expérience, Pierre Corre a développé une grande diversité de recettes, sachant faire preuve d’innovation. «Il y a les incontournables, bien sûr, mais j’essaie de faire évoluer ma carte en fonction des saisons. En période estivale, j’utilise un peu de truffe blanche, moins noble, mais dont la saveur s’approche davantage de celle d’un champignon. Grâce à la surgélation, nous pouvons travailler la truffe toute l’année. Et de mi -décembre à fin février, j’ai la chance de l’acheter fraîche. J’aime marier la tuber melanosporum avec une salade de  ris de veau. Il propose aussi des desserts plus légers,   un sabayon ou une île flottante. » En cette période dechasse, le chef travaille davantage le gibier dont une recette delièvre à la royale dont il a seul le secret. Pour les fêtes, il propose un tournedos lardé à l’écume de truffe, un dessossé de Garenne  à la truffe Mélano. Pour le menu de la Saint Sylvestre, déjà complet, il prépare une oie blanche à la royale à purée de truffes.

Voici son menu du déjeuner de NoëlConsommé en croûte.
Tatin de foie gras aux pommes Granny Smith
Duo Terre et Mer ( ris de veau et Saint Jacques).
Tournedos lardé à l’écume de truffe
ou Chapon aux deux cuissons
ou Dessossé de Garenne  à la truffe Mélano.
Croquant de trappe aux noix d’Echourgnac, méli-mélo de jeunes salades
Surprises du pâtissier avec sa coupe de champagne.

L’auberge de la Truffe

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