Salon de l’Agriculture : les Espagnols, ces bons clients des éleveurs aquitains


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2013 PAR Elodie Souslikoff

Être plus fort à deux : c’est comme cela que Pierre Lesparre, commissaire adjoint d’Aquitanima, explique la mise en place de ce partenariat, il y a six ans. « Ce sont les deux seules foires agricoles de l’Europe du Sud. », précise-t-il.

Côté espagnol, le salon est avant tout une vitrine des produits artisanaux de la province. « Nous avons peu d’industrie, mais le secteur de l’agriculture occupe une place prépondérante. C’est donc important pour nous de venir promouvoir nos produits ici » confie Iria Santodomingo, hôtesse d’accueil sur le stand de la délégation. Parmi les produits proposés, la charcuterie occupe une place de choix : chorizo, lomo, saucisson et autres cochonailles sont proposés aux visiteurs, en plus des vins, fromages et biscuits. Ce coup de projecteur est d’autant plus important que les effets de la crise se font ressentir dans cette province proche du Portugal : « Le problème, c’est que les coûts de production sont plus élevés sur ces produits mais nous devons les vendre au même prix, voire même moins chers qu’avant » confie Iria.

Améliorer la productivité des bovins ibériques

Côté français, les Aquitains sont présents lors du salon de Salamanque pour promouvoir notamment des circuits techniques aux éleveurs étrangers, les Aquitanima Tours. Cette année, 90 éleveurs du monde entier ont ainsi pu visiter, trois jours avant la foire de Bordeaux, des exploitations de bovins (Blondes d’Aquitaine, Bazadaises et Limousines). Le but? Vendre ces races aux Espagnols, qui possèdent des vaches autochtones, « pas très prolifiques en viande » souligne Pierre Lesparre. Les agriculteurs espagnols opèrent donc des croisements de race pour améliorer la productivité de leurs troupeaux en viande. Juan Gallego, éleveur près de Salamanque, fait partie de ces agriculteurs. Depuis six ans, il vient sur le Salon à Bordeaux. Il a déjà importé un taureau bazadais et des femelles limousines. Il ne donnera pas de chiffre mais il affirme que l’amélioration de la productivité de ces vaches en viande se ressent très rapidement et permet d’augmenter sensiblement les revenus d’une exploitation en cinq à six ans. Cette année, il va peut-être acheter des génisses bazadaises. Le business est donc plutôt porteur pour les agriculteurs aquitains, même si, crise oblige, les ventes sont plus compliquées actuellement, confie Christine Pécastaingts, directrice de l’agence Interco en charge d’organiser les circuits Aquitanima Tours.

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