Start up: des insectes, des hommes et de l’innovation.


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/05/2016 PAR La rédaction

Six hommes, moyenne d’âge la trentaine, six start up, six témoignages de créateurs d’entreprises naissantes ou déjà en expansion : le Crédit Agricole d’Aquitaine qui s’est fait une spécialité de les accompagner en créant notamment un village à Paris, et le Pôle Agri Sud Ouest Innovation, avaient choisi le Salon régional de l’Agriculture pour mettre en valeur cette France qui bouge, donne le moral, ne craint pas de jouer les pionniers et le plus souvent ne doute rien…

Premier exemple : David Joulin, co-fondateur de Ekylibre qui constatant que l’exploitant agricole passe, en moyenne, quelques 500 heures à gérer les documents au sein de la ferme, imagine d’économiser ce temps passé à « saisir des données » conçoit une plateforme, fait entrer parmi ses premiers clients une exploitation qui produit des légumes bio sur quelques 2200 hectares dans les Landes et  a l’objectif de gagner 500 clients en un an et 500 millions de fermes dans le monde….

Deuxième exemple : Clément Soulier, directeur technique de Entomo Farm, à Blanquefort dans la métropole bordelaise, qui en compagnie de son collègue Grégory Louis a conçu un élevage d’insectes à grande échelle. Et d’aligner les chiffres de la croissance démographique mondiale alarmants vant d affirmer:  » à travers les insectes la future grande ressource en protéines animales, il s’agit de répondre à la malnutrition » Et, déjà, de proposer par exmple pour l’aquaculture des farines adptées . Un démonstrateur pilote fonctionne à Blanquefort, une vingtaine de personnes y collaborent et un développement fort est envisagé à l’international

Troisième exmple : Florian Breton, fondateur de Miimosa, la première plateforme de crowdfunding, totalement dédiée à l’agriculture et l’alimentation. Petit fils d’agriculteur et tout à fait conscient de la difficulté de financement que ceux-ci peuvent connaître, Florian a déjà une vraie expérience, nourrie en particulier de la fréquentation, depuis octobre 2014, de d’autres start up et de grands groupes au sein du village by CA à Paris.  Veut-on avoir recours au service de Miimosa?  Rien de plus simple : le porteur de projets entre sur la plateforme et s’inscrit. Aujourd’hui, Florian Breton évoque un taux de succès de 80% pour ceux qui l’ont empruntée. Objectif : atteindre, à l’horizon 2017 1000 projets. Florian qui conjugue innovation et engagement est cheville ouvrière de la « Ferme digitale », l’association de ces start up qui mettent en commun leur expérience au service d’autres .

Quatrième exemple : Jean-Michel Lamothe, l’ainé, 45 ans, céréalier dans les Landes qui, tirant la leçon de la crise de 2009, et des conséquences du poids que représente le coût des matériels a crée Votre machine.Com. Une entreprise de location et de partage de matériels, « dédiée à l’économie collaborative » selon ses propres paroles. Aujourd’hui, l’entreprise qui dispose de quelques 700 machines gagne du terrain dans l’ensemble d’un sud ouest qui va de la Haute Garonne à la Gironde et a l’ambition de «  mailler la France entière »

Cinquième exemple : Pierre Antoine Foreau, d’évidence le benjamin du groupe, tee shirt et baskets, qui arrive de Chateaudun et vient de porter sur les fonts baptismaux Biagri.com. Biagri ? Traduisons Comparateur agricole, une des rares start up, selon Pierre Antoine à « s’etre intéressée à la partie aval du métier d’agriculteur. C’est à dire à la vente. Ou comment, pour un céréalier de la Beauce, vendre son blé dur au meilleur prix…La plateforme, créée pour cette mission a tout juste un mois et se définit comme « apporteur d’affaires »; elle revendique pour l’instant 700 000 euros de transactions, via la plateforme.

Sixième exemple : Nicolas Daüy, chef de projet à Cap 2020, l’entreprise qui, force numérique et géolocalisation, avec ses capteurs connectés, au nombre de 60 actuellement en France, notamment ceux qui vont jouer le rôle de piégeurs de papillons », fournit les informations dont les agriculteurs ont besoin, à commencer par la météo. Mais plus largement, encore, des données « agro-pédo-climatiques », le conseil agronomique à la parcelle.

Cedric Vicente, le futur «  maire » du village by CA du Crédit Agricole qui va ouvrir à Bordeaux, est venu, lors de cette présentation, rappeler l’importance que la banque accorde à l’hébergement et au soutien de ces start up, au point qu’une vingtaine de villages verront le jour bientôt dans l’hexagone. Ce rendez vous a été, également, l’occasion pour la Safer Aquitaine-Atlantique de rappeler son engagement, en liaison avec le Crédit agricole, auprès des agriculteurs, notamment les plus jeunes, à travers le dispositif de portage foncier. Francis Massé son président a signé avec les responsables des trois caisses régionales du Crédit Agricole, Aquitaine, Charentes-Périgord et Pyrénées-Gascogne, une convention qui va permettre le développement de cet outil particulièrement adapté pour favoriser l’installation.

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