Ultime concert de Jazz and Wine réussi : Richie Beirach et Dave Liebman, et l’esprit de Miles Davis


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2014 PAR Laura Jarry

Les vieux loups de mer.Des personnes qui ont gagné leurs places  la radio : « c’est grâce au piano que je suis là ». Des jeunes gens affalés dans l’herbe, soleil couchant en fond, bouteille de vin qui circule. Un anglais qui avance, trois verres à la main, et discute à tout va. Quatre iphoneuses qui photographient tout ce joli monde plus vite que leur œil ne perçoit ce qui se passe. Soit un public très hétéroclite pour assister à cette soirée. Jean-Jacques Quesada fut même obligé de sonner le rassemblement pour décider ceux qui pique-niquaient plus loin à rejoindre les spectateurs déjà impatients d’assister à ce concert en plein air. L’anglais en est sûr, cela ne va pas tarder à commencer, « because they shut the wine ».
A raison, deux vieux loups de mer arrivent sur scène : cheveux longs et veste brune en cuir pour Richie Beirach, crâne rasé et yeux perçants pour Dave Liebman. Ils détoneraient presque devant ce sublime château sauternais ; on les imaginerait davantage dans un vieux bar de Brooklyn, dont ils sont tous deux originaires.

Des moustiques et un paon.La musique commence alors et, magie du jazz, chaque note semble être improvisée, de ces élucubrations musicales qui veulent dire « viens jouer avec moi, viens t’amuser ». Ces deux-là se régalent, de la présence de l’autre, de cette passe de notes qu’ils exécutent. Le premier morceau s’achève, l’anglais sourit. « There was a mosquito in her hair », dit-il en pointant du doigt l’iphoneuse à frange. Personne ne réagit, mais sur scène, Dave Liebman sort son saxophone soprano pour parler à son ami Miles Davis. Un oiseau finit par répondre à ses appels : « it’s Miles », s’interrompt Dave en riant. L’iphoneuse à frange a une autre idée : « ça existe les paons en France ? Si oui, ça en est un ». Le mystère semble résolu, même si, comme Richie Beirach le remarque, « we never know if he liked it or he wanted us to stop ».
L’anglais rigole à nouveau. A cette blague ? Non : pendant que tout le monde cherchait le paon des yeux, Richie a frappé sa partition « because there was a mosquito on his paper too ».


Plus d’informations sur le festival et sa prochaine édition, sur le site de Jazz and Wine.

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