Un Adour de kiwi

« Il est naturellement sucré : c’est le meilleur des kiwis ». Le commentaire, certes un peu chauvin, de Matthieu Delhumeau, qui tient le stand Qualité Landes, laisse entendre la passion que peut susciter le produit. Un amour du fruit vert qu’on retrouve chez Jean-Marc Poigt, président de l’organisme Défense Gestion du kiwi de l’Adour.

Petite histoire du kiwi de l’Adour
C’est Henri Pédelucq, arboriculteur et ingénieur agronome, qui a le premier ramenéplusieurs plants de kiwi néo-zélandais dans les Landes, à la fin des années 1960. A l’époque, le fruit n’était pas du tout consommé en France : son entreprise était quasiment visionnaire. « Au début, les prix étaient très élevés. De véritables fortunes se sont faites là-dessus », explqiue Jean-Marie Poigt. Le nombre de producteurs augmente donc, et en 1992, c’est la surproduction. On est en pleine crise du kiwi. Mais, toujours selon Jean-Marc Poigt, « cette crise a assaini la filière. Pour y faire face, on a dû réglementer, créer un bureau interprofessionnel… ».

Une mine de vitamines
« Nous sommes atypiques, lance-t-il.Producteurs de Corse, du Lot-et-Garonne, de la Vallée du Rhône, on se connaît tous ». Pour éviter les problèmes antérieurs, la communicationentre cultivateurs est nécessaire. « Les fruits sont affinés en chambre froide et vendus pendant six mois, explique Jean-Marie Poigt. Cette longue conservation permet de gérer les stocks ».« Nos ventes dépendent de récoltes d’agrumes ». Car les kiwis ont le même atout que les clémentines : ils sont pleins de vitamine C. Ils sont donc vivement conseillés aux jeunes. « On a un retour extraordinaire auprès des enfants. Les kiwis, c’est du sucre, c’est de la couleur… ils adorent ! », s’enthousiasme Jean-Marie Poigt. Les plus grands ont le droit d’en manger aussi…

Léo Peresson