Une table ronde de l’AFDI autour de l’agriculture urbaine et périurbaine


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/05/2012 PAR Philippine Robert

La question est d’une grande complexité et il faut l’aborder avec beaucoup d’humilité. « Les définitions de l’agriculture urbaine et périurbaine (AUP) ne sont pas très claires et il est très difficile de quantifier ce phénomène », explique ainsi Elodie Valette, chercheuse au CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique de développement) de Montpellier qui est chargée de présenter les principaux enjeux de l’AUP. Ce sujet est pourtant essentiel comme le souligne à l’unanimité tous les intervenants : Francis Massé, président de la SAFER Aquitaine-Atlantique, Farily Boly, responsable malien du Sexagon (le Syndicat des exploitations agricoles de l’Office du Niger), Gérard Renouard, président de l’AFDI, Alain de Framond représentant de la direction de la nature à la CUB et François Bart, géographe au LAM (Les Afriques dans le Monde).

Car l’AUP remplit de multiples fonctions, que cela soit au niveau de la sécurité alimentaire ou des créations d’emploi, tout en s’inscrivant dans un contexte d’urbanisation galopante. Si les défis sont présents de manière accentuée dans les pays du Sud, car comme nous le rappelle Farily Boly « la ville pousse les maraîchers et monte aussi sur les villages », les pays du Nord ne sont pas en reste. Des terres agricoles correspondant à l’équivalent d’un département français disparaissent tous les sept ans. Des outils existent, bien sûr, mais paraissent insuffisants face au défi de l’expansion urbaine. Alors quelles sont les réponses que doivent apporter les pays du Sud ? Pour le responsable malien la réponse ne doit pas venir des pays du Nord : c’est aux paysans et producteurs maliens eux-mêmes d’enfin réussir à s’organiser et de travailler ensemble pour relever ces défis. D’ailleurs, en tant que responsable agricole, il attend beaucoup de la Loi d’Orientation Agricole en préparation.


Une intervention sur la difficile situation au Mali

A l’issue de la Table Ronde, Farily Boly est intervenu sur le stand de l’AFDI pour évoquer la situation de son pays. Pour lui, ce rôle de porte-parole est nécessaire afin de relayer ce que ressent une grande partie des Maliens face à la crise politique actuelle. Rappelons d’abord qu’elle est née du coup d’Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré et de l’invasion concomitante du nord du pays par des rebelles touaregs, revendiquant un territoire nommé Azawad depuis plus de cinquante ans, et des milices islamistes qui veulent imposer la charia. « Qu’est ce qu’ils veulent ? », interroge Farily Boly, « si c’est le territoire, pourquoi cassent-ils tout ? » : l’incompréhension face à ce chaos ne brise pourtant pas tout espoir de résolution. F. Boly espère une stabilisation du gouvernement qui amène à un accroissement de l’action de l’armée au nord, ainsi qu’une aide de la CEDEAO, qui se dit prête à envoyer des troupes au Mali, afin de ramener le calme dans son pays.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! SPÉCIAL > Nos derniers articles