Vente aux enchères: dans la tête d’un boucher


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/05/2018 PAR Solène MÉRIC

La vache Jaspée, Aurélien Lacheny l’avait déjà repérée. « C’était ma vache favorite sur le lot qui était proposé à la vente aujourd’hui. D’autant que je connais l’éleveur, mon père lui a déjà acheté plusieurs animaux de qualité ». C’est donc plus que satisfait que le boucher est ressorti de cette vente aux enchères. Participant régulièrement à cet exercice, il sait que parfois, les prix peuvent s’envoler très vite. « J’ai déjà participé à des ventes sur le Salon International de l’Agriculture à Paris, mais les prix montent haut… », témoigne-t-il. Habituellement il participe à des ventes qui ont lieu autour de chez lui, et achète à des prix plus bas. D’ailleurs, son achat bordelais de ce samedi « est le plus gros achat de cette année ». Et ce même, s’il a été fait en partage avec un restaurateur limousin, absent sur le ring, mais représenté lors de la vente.

Qualité et publicité !
Une demi vache? Le limousin, logiquement passionné et adepte de la race Limousine, s’explique : « Je participe à la Foire aux vins de Sauviat-sur-Vige les 9 et 10 juin prochains dans les Haute-Vienne. Je représenterai le label Blason Prestige. Pour cela, nous avions déjà sélectionné une vache de l’élevage du GAEC Trentalaud (élevage de famille de ma compagne), et il me fallait l’équivalent d’une moitié de vache supplémentaire. Mon abatteur a trouvé un restaurateur aussi intéressé par la moitié d’une bête, et ensemble nous nous sommes mis d’accord sur un prix maximal pour l’achat de la vache remportée cet après-midi. »

Quant à l’intérêt de la vente aux enchères, il est double pour ce boucher traditionnel, qui a l’habitude de sélectionner sur pieds les animaux dont il vend ensuite la viande dans son commerce. « Pour nous qui ne vendons que du label Blason Prestige, que ce soit en bœuf, veau, ou porc, les ventes aux enchères permettent d’assurer la qualité de la viande et aussi de nous faire connaître, d’attirer de la clientèle. Dans la boucherie, nous avons même une télévision où tournent en boucle les concours et les ventes aux enchères auxquels nous avons participé !».
Si pour Aurélien Lacheny, sa présence à cette vente aux enchères bordelaise était une première, lui et sa compagne Aurélie Trentalaud connaissent déjà bien le Salon. Et pour cause, la famille d’Aurélie y participe avec ses Limousines depuis le tout début d’Aquitanima. Certains animaux y ont d’ailleurs déjà été vendus les années précédentes sur cette même vente aux enchères, où décidément éleveurs et bouchers s’y retrouvent !

Sur les 9 animaux vendus ce samedi, la vente record s’est établie à 10 600€ pour la vache Impasse et ses 1 117 kg ! Une belle somme déboursée par la boucherie du magasin Leclerc de Saint-Médard-en-Jalles, lui aussi fidèle de ce type de vente.

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