Volailles festives : La vie « courte mais heureuse » des Poulardes fermières des Landes


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/11/2010 PAR Solène MÉRIC

S’ils ont acheté et créé leur exploitation en 1996, en s’associant avec Jean-Marie Cassin, le frère de Marie-Odile, Bernard Tauzia élève en réalité des poulardes depuis 1990, ce qui en fait un vrai convaincu du produit : « La poularde, c’est très très fin, c’est un très bon produit. Et comme on produit la race des cous nus, la peau est très fine et croustillante. En plus, comme c’est relativement petit (entre 2 et 2,5 kg, ndlr) ça correspond davantage à la taille des familles d’aujourd’hui. »

De poulette élevée en liberté…
Mais si la poularde reste assez peu connue du grand public, il y a dans les Landes un effort de développement de la production : « dans le secteur de Saint-Sever on augmente la production de 5 à 6 % chaque année » confie-t-il. Cela dit, il y a encore de la marge, avant que la poularde n’ait la notoriété du chapon. Pourtant, comme aime à le dire Marie-Odile, « la poularde, c’est la petite sœur du Chapon ». Son époux confirme : « Contrairement à ce que son nom laisse croire, la poularde est une jeune poulette qui n’a jamais pondu ».
En effet, avant de devenir poularde, la volaille est d’abord « poulette » fermière des Landes. A ce titre, et tout comme le mâle « Poulet jaune des Landes », elle est élevée en liberté dans les sous-bois de l’exploitation. « Une liberté totale, sans aucune clôture durant 13 semaines ». Sans parcours défini, les poulettes restent tout de même à proximité de l’exploitation, puisque c’est à l’intérieur de leurs cabanes mobiles qu’elles trouvent à la fois un abri ainsi que l’eau et la nourriture fournie par l’éleveur. Sur leur exploitation, les Tauzia comptent 14 cabanes, chacune d’entre elles pouvant abriter environ mille poulets.

La poularde, nourrie au lait
Une fois les 13 semaines écoulées, une partie des poulets partent à l’abattage. Les autres, environ 5000 en ce qui concerne l’élevage de Bernard et Marie-Odile Tauzia, commencent leur période d’engraissement. Durant les quatre à cinq semaines suivantes, les volailles resteront à l’intérieur des cabanes avec une densité de 6,25 au mètre carré, ce qui pour des poules est assez confortable. Pour que de poulettes elles deviennent de girondes poulardes, elles suivront un régime alimentaire spécial, composé de 85% de céréales, 10% de soja et 5% de poudre de lait. C’est d’ailleurs cette poudre de lait, qui, comme pour le chapon, donnera toute la finesse du goût de la viande, explique Bernard.
Une qualité apportée à la fois par l’engraissement mais aussi sûrement par le soin et le bien être des volailles auquel le couple veille. Marie-Odile, s’est d’ailleurs déjà entendue dire par un agent d’organisme de contrôle parlant des volailles: « elles ont une vie courte, mais heureuse ! ». Pour preuve, les plus dociles des poulettes (ou peut-être les plus naïves…) ne rechignent pas à une petite caresse de la patronne lors de sa tournée dans les marensines.

Solène Méric

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