Yohann Dupont, bénévole à l’association L214 : « Les candidats ne prennent pas la cause animale au sérieux ».


Marine Magnien
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/04/2017 PAR Marine Magnien - Etudiant EFJ

Le déclic est venu lors de la mise en place de loi Sapin II, en 2016. « Ce qui m’a touché, c’est qu’on mette en place un amendement si tardivement, dans les abattoirs. Cela aurait dû être fait bien longtemps avant ».

Le jeune homme tend à devenir vegan. Ce fils de traiteur du Sud-Ouest se souvient, amusé, de l’incompréhension initiale de ses parents quant à ce choix. De même, certains de ses proches le qualifient d’« illuminé ».

La cause animale : un enjeu de société

Aujourd’hui, Yohann est fier de compter parmi la centaine de bénévoles bordelais de L214 : « Rentrer au sein de cette association n’est pas facile ». Il a dû répondre à une série de questions et expliquer ses motivations. Blocus devant le grand théâtre, journée sans viande en mars dernier… L’association multiplie les actions locales et pacifiques afin de sensibiliser les Bordelais. « L214 fait bouger les choses », affirme Yohann, certain que la médiatisation de vidéos tournées en caméra cachée participe à faire de la maltraitance animale un enjeu de société. Pour ça, Yohann est disposé à donner de son temps. « C’est l’unique association à faire de telles actions dans les abattoirs. Les vidéos ont réveillé les gens. Aujourd’hui, 81% de la population juge la cause animale importante. On voit qu’il y a une réelle prise de conscience. »

 « La France est en retard sur la cause animale »

En avril prochain, Yohann se rendra pour la première fois dans les urnes : « C’est une grande satisfaction pour moi. Je me sens citoyen. » Il suit de près les programmes des candidats et s’informe sur le net ou grâce à BFM TV. Il évoque le manifeste AnimalPolitique et ses 30 propositions en faveur de la cause animale. « J’aimerais qu’on parle plus de la chasse, la corrida, la pêche et les élevages intensifs. » Or, pour Yohann, les rares prises de positions des candidats ont des visées électoralistes.

Même si François Fillon propose l’interdiction de l’abattage sans insensibilisation préalable, Yohann s’est résolu à voter pour Jean-Luc Mélenchon. En terrasse, le jeune homme sort des fiches pour s’assurer de ne pas oublier ce qu’il voulait dire : « Augmenter la surveillance dans les abattoirs », « trouver des alternatives à la viande »… Les propositions du Front de Gauche lui parlent, même s’il ne se retrouve pas entièrement dans le programme du candidat. « La France est très en retard sur la cause animale », soupire-t-il en rangeant ses fiches. « Il y a encore des efforts à faire. »



Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! SPÉCIAL > Nos derniers articles