Les 320 salariés de Sony dans les Landes dubitatifs face au projet de reprise de leur usine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/09/2008 PAR Nicolas César

Les 320 salariés de Sony à Pontonx-sur-l’Adour, à quelques kilomètres de Dax, dans les Landes, n’ont aujourd’hui qu’une certitude. Sony a « condamné » leur usine. Depuis 1984, ils produisent des cassettes vidéos pour les caméscopes. Une activité, qui a subi de plein fouet la numérisation et l’émergence de disques durs sur de nombreux supports à la fin des années 1990, rendant quasi obsolètes ces cassettes. Sony a alors tenté de « sauver » le site en diversifiant l’activité avec la production de films protecteurs pour l’électro-ménager, la restauration d’archives en numérique et la fabrication de panneaux photovoltaïques, depuis les années 2000. Des activités, qui ne représentent aujourd’hui que 3% du chiffre d’affaires du site. En 2005, la multinationale japonaise a donc décidé de recentrer le groupe sur ses métiers de base et a envisagé de se séparer de son usine landaise.

Sony prêt à injecter 24 millions d’euros dans le projet de reprise
Aujourd’hui, il n’y a qu’un seul projet de reprise, mené par deux cadres de l’entreprise, Éric Cavel, patron du site de Pontonx et Sylvain Antol, président de Sony France. Ils viennent de s’associer à deux groupes industriels, dont l’un fabrique des onduleurs et l’autre des capteurs solaires en Hollande, pour reconvertir l’usine dans la production de panneaux photovoltaïques et le développement de fermes solaires. Même si pour l’heure, ils ne souhaitent pas s’exprimer, on sait qu’une société Daxtec, a été constituée. Pour lancer leur activité, ils peuvent compter sur Serge Foucher le vice-président de Sony Europe. Lors d’une conférence de presse à Mérignac en Gironde le 18 septembre, il a indiqué que son groupe céderait l’entreprise pour un euro symbolique et était prêt à injecter 24 millions d’euros dans le capital de Daxtec. Pour autant, le personnel de Sony à Pontonx doute de la viabilité de ce projet de reprise et craint pour l’emploi. Surtout, que Business Creation, société qui a connu de grosses difficultés lors de la reprise d’une des deux usines Sony de Bayonne en 2003-2004, fait partie du capital de Daxtec…

« Absence de garanties »
Estimant que les « garanties nécessaires » ne sont pas établies pour se prononcer sur ce projet,les représentants du personnel ont donc refusé d’émettre un avis lors des précédentes réunions du comité central d’entreprise de Sony le 27 août et le 9 septembre. « C’est un simulacre de référendum. Nous manquons d’informations sur les modalités de cession », dénonce Patrick Hachaguer, délégué CGT de Sony Pontonx. Du côté de la direction de Sony, on rappelle que si une fois de plus, le comité central d’entreprise refuse de se prononcer sur ce projet de cession, il ne restera plus que deux solutions, soit « passer en force, ce qui n’est pas souhaitable, soit renoncer à ce projet ». Et, donc fermer l’usine et licencier 320 salariés…

Nicolas César


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