« C’est la première fois que l’on empêche les avocats d’accéder au centre de rétention administrative de Bordeaux. C’est scandaleux », s’indigne Me Pierre Landete, membre fondateur de l’IDE, ancien président. « Nous nous sommes présentés en déclinant nos identités et on nous a répondu qu’il n’en était pas question », précise l’avocat. Ceci étant, les élus ont, eux, pu pénétrer à l’intérieur du centre de rétention. « C’est la preuve qu’ils n’ont rien à cacher. En fait, c’est une manière de nous dire que nous ne sommes pas les bienvenus », dénonce-t-il. Depuis plusieurs années, les avocats de l’IDE venaient visiter le centre de rétention pour s’assurer de son bon fonctionnement. Cette visite symbolique, une « coutume » était entrée dans les moeurs. « Il y a quinze jours, nous l’avons visiter, mais, vide, avec le bâtonnier », indique Me Landete. « A mon sens, c’est une première en France de refuser l’accès du centre de rétention administrative aux avocats », fustige-t-il. L’IDE ne va d’ailleurs pas en rester là et a écrit au bâtonnier pour lui signifier cet incident, afin qu’il ne se reproduise plus.
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