LGV Tours-Bordeaux : en 2011, où en est-on ?


Caroline Blumberg
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/01/2011 PAR Solène MÉRIC

Le 30 mars dernier, RFF attribuait la concession de la construction, de l’exploitation et de la maintenance de la future LGV Tours-Bordeaux au groupement Lisséa, filiale de Vinci. Initialement prévue pour l’automne 2010, la signature de la convention de concession tarde désormais à venir. En effet, comme le rappelle Bruno de Monvallier, Directeur régional de RFF Aquitaine Poitou-Charentes, elle ne peut intervenir sans « le préalable nécessaire de la signature de la convention de financement par l’ensemble des collectivités locales participant au projet ». Or, autour de la table des négociations, il n’y a rien moins que 57 collectivités, dont 16 collectivités d’Aquitaine. Un retard que Bernard Uthurry, Vice-Président du Conseil régional d’Aquitaine en charge des infrastructures et des transports, met sur le compte de la décision de l’Etat de « vouloir traiter avec chacune des collectivités plutôt qu’avec un groupement » les représentant dans leur ensemble. « Du coup, ça a donné le sentiment à chacune d’entre elles de pouvoir marchander leur financement », s’exaspère-t-il. Si certaines ont déjà signé, d’autres tardent à donner leurs accords, du moins pas sans contrepartie. Parmi elles « Midi-Pyrénées, qui souhaite conditionner au maximum, son financement par rapport à la ligne Toulouse Bordeaux ou encore le Conseil général des Landes qui veut quant à lui des garanties vers l’Espagne… » Dernier exemple en date, ce 21 janvier, le retard du vote du financement de la CUB (lire aqui).

Gain de temps et développement du TER
Côté chiffres, le coût de cette nouvelle LGV représente un budget de 6,7 milliards d’euros, dont 3,7 milliards à la charge de RFF. Pour le reste, l’Etat participe à hauteur de 1,5 milliard, l’Europe de 10 millions d’euros et l’ensemble des financements des collectivités locales pèseront 1,477 milliards d’euros. Coté Aquitain, « les collectivités participent à hauteur de 841 millions d’euros, dont 306 millions sont portés par la région » précise Bernard Uthurry. Un investissement de taille, à la hauteur de retombées envisagées pour l’ensemble du territoire aquitain. Un gain de temps d’abord : Bordeaux-Paris en 2h05, Bordeaux – Angoulême en 35 minutes, et 30 minutes de gagnées entre Bordeaux et Poitiers… Mais au-delà des villes directement concernées par la LGV, celle-ci permet aussi de « libérer des sillons pour assurer au quotidien les liaisons TER, et pour les trains de marchandises, tout en relevant le défi du bilan carbone » insiste le Vice-Président en charge du transport. Un point de vue logiquement partagé par Bruno de Monvallier convaincu que « le TGV ne tue pas le TER au contraire, il le développe » notamment par la création de nouvelles dessertes, entre les gares LGV et les autres villes du territoire.

Fin des travaux mi-2016
Mais alors quid du calendrier ? Pour le Directeur régional, l’objectif est clair : « aller le plus vite possible. » Pour preuve, et sans attendre de signer la convention de concession, Vinci et RFF travaillent de concert notamment sur la question des acquisitions foncières, et le futur concessionnaire entame la concertation avec les collectivités quant à la réalisation des études détaillées. « Si le calendrier est respecté, on peut penser que les travaux préparatoires démarreront début 2012 ». Vinci, s’attaquera ensuite au génie civil : trois ans pour construire les 300 ponts et tunnels qui jalonnent l’itinéraire ! Puis viendra le terrassement, la plateforme et l’ensemble des opérations purement ferroviaires « Mi 2016, les travaux devraient être finis ». Pour autant, il faudra encore attendre six mois, le temps de nombreux tests et essais, pour que passe le premier TGV de voyageurs, logiquement début 2017.

Photo : Caroline Blumberg

Solène Méric

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