Midi-Pyrénées refuse que le comité stratégique aéronautique soit installé à Bordeaux


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Publication PUBLIÉ LE 15/09/2010 PAR Nicolas César

« Si elle est confirmée, une implantation du comité stratégique aéronautique à Bordeaux est inadmissible car elle relèverait d’un strict choix politique », s’indigne Martin Malvy, dénonçant une faveur faite à Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux. Le président de la Région argue que Midi-Pyrénées et Aquitaine sont associées dans le pôle de compétitivité Aerospace valley, mais que « Toulouse représente 60% de l’activité aéronautique du sud-ouest. Elle est le siège du pôle ». « C’est à Toulouse que ce comité stratégique issu des assises de l’industrie devait être implanté », ajoute-t-il. « Choisir Bordeaux sans concertation aucune relève d’un mauvais coup dirigé contre Toulouse. J’en appelle au Président de la République pour rectifier le tir », prévient-il. De son côté, le président du Conseil économique et social régional de Midi-Pyrénées, Jean-Louis Chauzy, s’est lui aussi demandé dans un communiqué distinct si Toulouse était « rayée de la carte industrielle », parlant « d’annonce surprenante et affligeante ».

L’Etat calme les esprits
Face à des réactions aussi virulentes, le ministère de l’Industrie a tenté d’apaiser les esprits. « C’est un malentendu qui est à l’origine de ces protestations » a confié à l’AFP un membre de l’entourage du ministre Christian Estrosi. « Le ministre n’installe pas le comité stratégique à Bordeaux, il profite de sa visite au Salon des drones (à Mérignac, près de Bordeaux) pour lancer ce comité chez EADS qu’il visite également », à Salaunes (Gironde), a dit ce membre de l’entourage sous le couvert de l’anonymat. « Ce comité a une vocation nationale et ne sera pas physiquement identifiable à une région ou à une ville donnée », a-t-il dit, « les réunions de travail se tiendront à Paris, à Toulouse, à Bordeaux… », rectifie le ministère. L’essentiel est que l’Aquitaine et Midi-Pyrénnées travaillent, main dans la main, dans l’intérêt du pôle, en faisant fi d’une rivalité ancienne…

Nicolas César

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