Pau: La victoire de Tony Estanguet célébrée au Palais Beaumont


Tony Estanguet
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/09/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Un cortège de musiciens a ouvert la voie à l’arrivée de Tony Estanguet, costume cravate dans son canoë. Accueilli sous un tonnerre d’applaudissements il semblait savourer ce moment. « Pau capitale du canoë », déclarait Martine Lignières-Cassou. L’affirmation de la maire de Pau résonne comme un pari réussi. Chez les Béarnais où un sou est un sou, la médaille d’or de Tony Estanguet légitime les 10 millions d’euros engagés pour construire un stade d’eaux-vives, le plus performant d’Europe. Bassin artificiel nécessaire à la reconquête de la médaille béarnaise. « A Pékin Tony était techniquement au point, mais les bassins changeaient, il ne connaissait pas les bassins artificiels », raconte Sylvain Curinier, l’entraîneur qui l’a récupéré après la défaite de Pékin et qui l’a accompagné jusqu’à Londres. En 2008 Tony Estanguet avoue s’être laissé abattre, mais l’horizon d’un stade d’eaux-vives high-tech et les perspectives d’un changement de préparation l’ont convaincu qu’il avait encore ses chances pour prendre sa revanche sur Martikan.

Victoire finale

Âgés respectivement de 34 et 33 ans, Tony Estanguet et Michal Martikan sont à la fin de leur carrière sportive. On peut penser qu’avec cette troisième médaille le Béarnais a remporté la dernière manche de ce duel historique. « Je savais qu’il allait devoir affronter un grand champion durant toute sa carrière », raconte Patrice, le grand-frère médaillé de bronze à Atlanta derrière un certain Michal Martikan, qui devint champion olympique à l’âge de 17 ans. « A cette époque Tony était prometteur, mais de ses premiers championnats du monde au Brésil jusqu’aux JO de Sydney il ne gagnait rien, il fallait calmer sa fougue », témoigne Pierre Salamé, l’entraîneur qui le porta à la médaille d’or. « C’était la première fois, je découvrais les jeux à Sydney, raconte Tony Estanguet. A 22ans c’était facile, je ne me posais pas autant de questions qu’aujourd’hui. A Athènes en 2004 c’était différent, j’étais le champion sortant et ce fut l’un des plus beaux combats avec Martikan. » Le prodige slovaque, privé de sa médaille olympique pendant douze ans, remettra la main dessus en 2008 à Pékin. Deux partout avant les Jeux de Londres. On connaît la suite : Tony Estanguet sacré champion olympique de sa génération. 

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