La Rochelle : le quartier du Gabut poursuit sa mue


Anne-Lise Durif
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/11/2017 PAR Anne-Lise Durif

dispositif square de l'Armide

 Rue de l’Armide, une partie des ouvrages de protection ont été conçus comme des bancs (face à la mer), dont la partie arrière se relève et se bloque pour faire office de batardeaux en cas de submersions marines. 


Batardeaux à clapets

Les espaces vides entre ces bancs seront comblés par des batardeaux à clapets, insérés dans le sol, qu’il faudra remonter et fixer en cas d’alerte sumbersions.

 Batardeaux à lattes

Variantes des planches métalliques, ces batardeaux à lattes métalliques, que l’on retrouve à divers endroits rue de l’Armide et quai du Gabut, devant l’entrée de la tour Saint-Nicolas. Ce dispositif fait de piquets et de lattes à fixer dans le sol ne se trouve pas sur place et devra être recupéré aux services techniques en cas d’alerte. En moyenne, l’agglomération prévoit huit heures pour huit agents pour déployer l’ensemble du dispositif anti-submersion sur l’ensemble du quartier du Gabut. 

 Muraille au pied de a tour st nicolas

Du côté du square, le long de la rue de l’Armide, au pied de la Tour Saint-Nicolas, la mise au jour de l’ancienne muraille de la forteresse de La Rochelle (dont on connaissait l’existence mais qui restait enfouie, ndlr.) a obligé l’entreprise en charge du projet a revoir ses plans. Il était prévu au départ de faire courir un muret le long du quai, sur l’ancien tracé du rempart, qui aurait fait à la fois office de banc public et de rempart pour casser les vagues en cas de submersions. Le vestige s’est révélé être trop bas pour être conservé en l’état et son tracé moins linéaire que prévu. Le rempart a pour l’instant été enserré dans un sarcophage de béton pour le protéger.


Projet revu et corrigé square de l'Armide

Le nouveau projet de l’entreprise Landescape au pied de la Tour Saint-Nicolas, entre la rue de l’Armide et le quai du Gabut. Le tracé de la muraille au pied de la tour est partiellement repris sur sa longueur, avec un muret constitué de blocs de pierres de tailles différentes, toujours dans un objectif d’allier mobilier urbain et atout anti-submersion. Côté esthétique, la pierre blanche de Tercé (Vienne) sera utilisée. Et des incrustations en acier couleur rouille évoqueront l’emplacement du rempart historique.  Derrière ce muret, un bassin végétalisé sera aménagé entre le quai du Gabut et la rue de l’Armide. Il servira de zone tampon pour retenir l’eau en cas de forts déferlements. 

 Sur les quais du Gabut, les terrasses vont être alignées au niveau de la rue

La partie des terrasses quai du Gabut est en cours de travaux, jusqu’en avril prochain. Les terrasses en bois des établissements de restauration ont été enlevées pour les besoins du chantier. L’installation de dispositifs de batardeaux à clapet oblige à creuser environ sur 1,20 m de profondeur, c’est-à-dire à la hauteur des réseaux (eau, électricité, gaz, etc.). Les tuyaux d’acheminement des eaux usées s’étant révélés amiantés, les travaux vont prendre un peu plus de temps que prévu, le temps de les changer, et ce avec le dispositif de sécurité nécessaire au traitement de l’amiante. Une fois ce réseau changé et les batardeaux installés, le sol sera aplani pour que les terrasses et les cafés-restaurants soient au même niveau (ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent). Le quai côté port restera à son niveau habituel mais ses pavés seront rejointés pour éviter leur déchaussement lié à l’humidité. 


Ecluse entre le quai Simenon et le quai Crepeau

L’écluse du pont basculant Scherzer (qui joint le quai Simenon au quai Crépeau) sera renforcé par une lourde pièce métallique, qui viendra s’ajuster devant les portes, une fois fermées, pour renforcer l’étanchéïté. L’écluse est déjà renforcée par deux autres pièces – des valets – s’ajustant sur les côtés des portes pour les maintenir fermées lors des assauts de l’océan. Des murets discontinus ont également été aménagés à proximité pour accueillir des batardeaux amovibles, en cas de submersions. 


Voie verte vers le Bout blanc

Les travaux se poursuivent jusqu’au printemps prochain sur l’ancienne voie verte, le long du quai Michel-Crépeau, jusqu’au Bout Blanc, vers la station météo. L’ouvrage de défense est une « route-digue » avec une piste cyclable avec une cote Xynthia +20. Les pavés en bord du quai ont été remaniés pour assurer l’étanchéité du sol et limiter les infiltrations. L’épi de dragage sera notament renforcé, car il assure un rôle important dans l’arrivée de l’eau à la porte du bassin des Chalutiers. Des cheminements piétons seront recréés et des arbres plantés après remise du chantier, à l’automne 2018.

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