Cédric Tranquard élu à la tête de la Chambre d’agriculture 17


Anne-Lise Durif
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/01/2021 PAR Anne-Lise Durif

Cédric Tranquard a également été sur la liste FNSEA portée par Luc Servant dès 2017. Il était d’ailleurs son premier vice-président depuis la dernière élection, en janvier 2019. A ce titre, il a assuré l’intérim à la Chambre depuis le départ officiel de Luc Servant suite à son élection à la Chambre régionale en décembre. Ce sera donc « un changement dans la continuité »… Avec quelques dossiers d’importance à gérer en 2021. Dont la poursuite du rapprochement des deux chambres d’agriculture de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres, entamé en 2015. La mutualisation de services va continuer, avec pour bénéfices aux agriculteurs « d’un traitement plus rapide des dossiers », assure-t-il.  

Mais le premier dossier majeur auquel il va devoir s’atteler sera le plan de relance du gouvernement. « On veut avancer dessus. L’Etat estimait avoir mis énormément d’argent sur l’agriculture, avec des guichets ouverts du 4 janvier 2021 au 31 décembre 2022, mais au 20 janvier toutes les enveloppes étaient déjà consommées ! Preuve qu’il y a un énorme besoin », analyse Cédric Tranquard. Si le travail ne manque pas, le secteur agricole souffre d’un ralentissement de l’écoulement de sa production, en particulier pour les exploitants travaillant avec la restauration. Il compte pouvoir y inscrire des aides à la transition énergétique pour les exploitations. Objectif : encourager la production d’énergies vertes (méthanisation, solaire, etc) mais aussi les pratiques agricoles qui permettent l’absorption et le stockage du carbone. « L’agriculture a un rôle à jouer dans la relance du pays. Cela permettra peut-être de mettre fin à l’agri-bashing », estime le nouvel élu. Il espère notamment que la finalisation de la « charte des riverains », qui pose un cadre moral sur les pratiques agricoles comme l’usage des pesticides, fera avancer la cause.

« Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier »

« Aujourd’hui, le contexte est différent de l’an dernier. Avec la crise sanitaire, les consommateurs se sont rendus compte de l’importance de l’agriculture française », constate Cédric Tranquard. S’il entend la demande croissante en circuits-courts et en produits non traités, il estime qu’il ne faut pas réduire pour autant la part de production dédiée à l’exportation. « Même si les circuits-courts ont le vent en poupe, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Et de citer la filière cognac ou céréales dont le chiffre d’affaires dépend majoritairement de l’exportation. « Economiquement, on ne peut pas s’en passer, et on ne peut pas non plus arrêter d’alimenter les autres pays de la planète », estime-t-il. « Certains pays sont dépendants de l’export, comme l’Afrique du nord. C’est aussi une question de géopolitique : si nous n’y allons pas, ce sont les Russes qui iront vendre leur blé », renchérit Luc Servant.

Concernant l’irrigation et la problématique du stockage de l’eau, la politique sera donc également dans la continuité du mandat. Cédric Tranquard en est persuadé, le concept des bassines « est de mieux en mieux accepté par le public, mais il reste des opposants qui s’opposent pour dire de s’opposer ».

(1)    Les autres membres du bureau : Aurélie Rocheteau (1re vice-présidente), Michel Amblard (2e vice-président), Pierrick Roy (3e vice-président), Luc Servant (4e) ; Julien Geay (secrétaire) + 5 secrétaires adjoints.

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